L'occasion était trop belle. Au lendemain du drame de Copenhague, la Chine donne la leçon à une Europe déboussolée par l'irruption de la violence en son coeur. Officiellement, bien sûr, Pékin se joint au concert international de condamnations des attaques meurtrières qui ont frappé ce week-end la capitale danoise, lutte antiterrorisme planétaire oblige. Mais la presse contrôlée par le régime prend moins de gants et saute sur l'occasion pour s'attaquer à la "liberté d'expression", nouvelle bête noire du président Xi Jinping. "La liberté de parole affaiblit la lutte antiterroriste en Europe", assène le très nationaliste Global Times , ce lundi. Pour ce quotidien proche du parti, la liberté de ton en vigueur dans les démocraties occidentales porte une lourde responsabilité dans les drames qui ont frappé Charlie Hebdo et maintenant le Danemark.En clair, les gouvernements européens récoltent ce qu'ils méritent en laissant la main libre à des caricaturistes tels Lars Vilks, pour "ridiculiser continuellement l'islam", estime l'éditorialiste Liu Zhu. "L'Europe n'a pas pris la bonne approche. Sa volonté de défendre la liberté d'expression est plus forte que celle de rassembler les musulmans. Cela contribue à accroître les tensions", juge le Global Times . Et d'appeler les autorités du Vieux Continent à interdire le blasphème et à faire plus d'efforts pour respecter les communautés musulmanes.Des conseils qui ne manquent pas...
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