Le Point.fr : Pourquoi avoir eu envie d'écrire un livre sur l'éducation ? Il y en a tant déjà...
Cécile David-Weill : Quand j'ai élevé mes enfants, qui sont aujourd'hui des adultes, et pour deux d'entre eux déjà eux-mêmes des parents, j'ai réalisé combien ce métier d'éducateur était bien plus difficile que ce que je pensais. Il ne suffit pas d'être de bonne volonté, d'avoir envie d'être une mère parfaite, ni même d'être submergée de bons conseils pour réussir. J'ai mis longtemps à admettre que je faisais tout de travers. Motivée par cette prise de conscience libératoire, j'ai rencontré beaucoup de parents, je les ai écoutés et j'ai consulté les meilleurs spécialistes. Grâce à ce travail, j'ai réalisé que le poids de ma propre enfance empêchait mon libre arbitre et qu'il en allait de même pour la plupart des parents. Le drame, c'est que notre propre histoire d'enfance fausse nos bonnes volontés. Il faut oser s'en débarrasser pour accepter de ne pas être parfait, mais tenter de faire au mieux.
Vous recommandez de répondre favorablement aux demandes de l'enfant le plus souvent possible. Toujours dire oui, c'est bien éduquer son enfant ?
Plus on répond positivement à un enfant, plus il prend confiance en ses désirs. Il comprend que, pour obtenir ce qu'il souhaite, il n'est pas...
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