Invité de France Inter dimanche 3 juillet peu avant 8 heures, Claude Lanzmann, le réalisateur de Shoah, a contenu ses larmes et son émotion pour parler d'Elie Wiesel décédé la veille. Tirant la conversation à lui ? comme souvent ?, Lanzmann reproche d'abord au Prix Nobel de ne pas lui avoir réservé un bon accueil lorsqu'il lui a annoncé à New York qu'il allait préparer le film. « L'idée que je réalise Shoah le rendait fou. Je crois que l'explication est simple. La Shoah était, pensait-il, son domaine à lui et moi, je n'étais pas survivant d'un camp », explique péniblement Lanzmann.
Plus tard, il dresse Imre Kertész, Prix Nobel de littérature ? à qui il tresse des lauriers ?, contre Wiesel en lisant un extrait d' Ê
tre sans destin. « Elie Wiesel a passé à Auschwitz en tout et pour tout 3 ou 4 nuits. Le reste du temps, il était à Buchenwald. Il n'était pas à Auschwitz », semble-t-il extraire de l'ouvrage de l'auteur hongrois ? Oui, vous avez bien lu !
« Un étonnant article »
Ultime et peu glorieuse salve du journaliste, écrivain et cinéaste de 90 ans, il se souvient de l'accueil qu'ont réservé les médias à Shoah en 1985. Et Wiesel en prend encore pour son grade, coupable d'avoir pris la plume trop tard. « Elie Wiesel a fini par écrire dans le New York Times un étonnant article où il ne parlait ni du film ni de celui...
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