Voici le temps du mea culpa socialiste. Mardi, à l'Assemblée, c'est le Premier ministre qui acquiesce aux accusations d'Hervé Gaymard, "Je vous rejoins sur ce point. L'anti-sarkozysme ne peut pas tenir lieu de programme." Mais dès dimanche, c'est Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, qui le reconnaissait sur le plateau de BFM Politique-RMC-Le Point : "On a trop surfé sur le rejet des gouvernements en place et on n'a peut-être pas assez travaillé. Il faut qu'on rattrape ça." Obnubilée par la sarkophobie, la gauche se serait-elle abstenue de travailler sur le fond ? Oui, dit Bartolone. "C'est une erreur collective, individuelle aussi. (...) Nous aurions dû, au lendemain du rapport Migaud, dire la situation est beaucoup plus grave que ce que l'on pouvait imaginer ." Cette prise de conscience tardive aidera-t-elle le PS à se remobiliser ? L'Europe, c'est bien, mais... L'été s'approche déjà avec chaleur : grève à la SNCF reconduite de jour en jour, épée de Damoclès suspendue par les intermittents au-dessus des grands festivals... Avec les uns, le patron de l'Assemblée joue la partition de la fermeté et du rappel à l'ordre : "Les cheminots ne se rendent pas service." Avec les autres, il lâche du lest : "La gauche ne peut pas se fâcher avec les intermittents du spectacle." Et sur la poussée du FN et la claque aux européennes, qu'il avait prophétisée en novembre 2013 dans son livre L'Urgence européenne ? À...
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