La ministre du Travail Myriam El Khomri a validé lundi le licenciement d'un délégué CGT accusé d'avoir participé à l'épisode de la « chemise arrachée », contre l'avis de l'Inspection générale du travail, au risque de raviver les tensions entre le premier syndicat de France et le gouvernement autour d'une affaire qui avait fait scandale.
« À l'issue d'une analyse longue et minutieuse des faits survenus le 5 octobre 2015 en marge du comité central d'entreprise du groupe Air France, et sur la base des éléments portés au dossier, il ressort que la faute reprochée est d'une gravité suffisante pour justifier le licenciement du salarié protégé », a précisé la ministre dans un bref communiqué. « Cette décision est cohérente avec le licenciement des quatre autres salariés impliqués dans le même dossier, qui ne bénéficient d'aucun mandat syndical et dont le cas n'est donc pas soumis à l'autorisation de l'Inspection du travail », ajoute-t-elle. Le salarié, Vincent Martinez, conserve « la possibilité de former un recours de la décision de la Direction générale du travail devant le tribunal administratif », conclut le texte.
Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a jugé « proprement scandaleux » que la ministre du Travail ait validé ce licenciement, y voyant une « attitude revancharde » du gouvernement après la bataille menée par le premier syndicat français contre la loi travail. La CGT...
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