Un élu a-t-il le droit d'intervenir dans la programmation d'un centre culturel, fût-il municipal ? En demandant au cinéma, le Figuier blanc, de retirer de l'affiche deux films, le cabinet du maire (LR) d'Argenteuil (Val-d'Oise) Georges Mothron a-t-il outrepassé ses prérogatives ? La déprogrammation de deux documentaires aux sujets très différents, mais qui, selon la municipalité, pouvaient troubler l'ordre public? crée la polémique.
En cause ? L'annulation des projections, demandée par l'hôtel de ville, de La Sociologue et l'Ourson , d'Étienne Chaillou et Mathias Thery, qui porte sur le Mariage pour tous. Mais aussi de 3 000 nuits , de Mari Masri, qui raconte l'histoire d'une prisonnière palestinienne. Georges Mothron a justifié cette décision dans les pages du Parisien « par le fait qu'en ces temps troublés, des sujets tels que ceux-là peuvent rapidement mettre le feu aux poudres dans une ville comme Argenteuil ». À l'en croire, ce serait « dans un souci d'apaisement (que) la ville (aurait) préféré jouer la sécurité en ne diffusant pas ces films, évitant ainsi des réactions éventuellement véhémentes de certains », ajoute-t-il.
Une décision vivement critiquée
Cette décision a été vigoureusement critiquée localement. L'Association pour la défense du cinéma indépendant (ADCI) d'Argenteuil, à l'initiative de plusieurs projections de La Sociologue et l'Ourson ,...
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