Ce débat se résume ni plus ni moins à la place que l'on souhaite accorder à la religion dans l'espace public. La Ligue des droits de l'homme, représentée par Me Patrice Spinosi, et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), conseillé par Me Sefen Guez Guez, ont plaidé jeudi pour la suspension de l'arrêté pris par la mairie de Villeneuve-Loubet, interdisant sur les plages de sa commune le port du burkini. L'arrêté municipal est rédigé en ces termes : « L'accès à la baignade est interdit, du 1er juillet au 31 août, à toute personne ne disposant pas d'une tenue correcte, respectueuse des bonnes m?urs et du principe de laïcité, et respectant les règles d'hygiène et de sécurité adaptées au domaine public. »
Selon la LDH et le CCIF, l'arrêté entraîne une discrimination car il vise en réalité les femmes musulmanes porteuses du désormais fameux burkini. « S'il y avait une personne demain en soutane sur la plage, y aurait-il un risque de trouble à l'ordre public ? » s'est agacé Me Spinosi. Alors que la polémique de ces derniers jours tourne autour de la question de la laïcité, Bernard Stirn, président de la section Contentieux du Conseil d'État, a lancé les débats sur la base de cette seule interrogation : « Le maire de Villeneuve-Loubet a-t-il manifestement excédé ou non ce qu'il peut faire dans ses pouvoirs de police ? »
« On vous demande de croire sans voir »
Pour...
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