L'Histoire repasse volontiers les plats... Avec l'esquisse d'accord entre Bruxelles et Londres en prévision de la tenue d'un référendum sur la sortie du Royaume-Uni (« Brexit »), ce dernier semble revivre deux des épisodes récents les plus douloureux de sa relation complexe avec le Vieux Continent : la ratification du traité de Maastricht en 1992 et le traité de Munich en 1938.
Les ingrédients de ce remake ? La même atmosphère délétère, le même parti conservateur au pouvoir profondément divisé, un Premier ministre contraint de jouer un rôle d'équilibriste difficile, une presse conservatrice chauffée à blanc et une opinion publique qui rejette l'immigration et se drape dans la bannière de la défense de la souveraineté nationale.
Le précédent Chamberlain
« Cameron a enfilé le manteau de Chamberlain en affirmant que c'est un triomphe pour le Royaume-Uni. On connaît la suite » : l'ex-ministre conservateur David Mellor, l'un des chefs de file de la campagne du référendum en faveur du oui au « Brexit », a évoqué le précédent de Neville Chamberlain, à son retour de Munich en 1938, brandissant l'accord avec Hitler en proclamant du haut de la passerelle « La paix dans notre temps. » Les Britanniques ont également gardé en mémoire le fâcheux épisode de la ratification du traité par les Communes, en mai 1992. Le Premier ministre tory, John Major, avait été confronté à une rébellion...
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