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Brésil: Eletrobras mûr pour une privatisation à grande échelle
information fournie par Reuters 22/08/2017 à 08:49

BRÉSIL: ELETROBRAS MÛR POUR UNE PRIVATISATION À GRANDE ÉCHELLE

BRÉSIL: ELETROBRAS MÛR POUR UNE PRIVATISATION À GRANDE ÉCHELLE

par Guillermo Parra-Bernal et Leonardo Goy

SAO PAULO/BRASILIA (Reuters) - Le Brésil compte céder le contrôle d'Eletrobras, la première société locale de services aux collectivités, ce qui représenterait une privatisation d'une ampleur inédite pour un gouvernement qui peine à résorber un déficit budgétaire record.

Le ministère de l'Energie et des Mines a informé lundi Centrais Elétricas Brasileiras, la holding connue sous le nom d'Eletrobras, du projet et a ajouté qu'il le soumettrait au conseil spécial des privatisations du président Michel Temer.

Cette présentation aura lieu mercredi, selon une source proche du dossier.

Brasilia conservera un droit de veto sur certaines décisions stratégiques, a ajouté le ministère.

L'ADR d'Eletrobras a bondi de 20% à 5,34 dollars lundi à Wall Street en après-Bourse.

L'Etat évalue à 12 milliards de reals (3,2 milliards d'euros) au moins sa participation dans Eletrobras, selon une source gouvernementale.

L'Etat fédéral détient 41% du capital d'Eletrobras et la majorité des droits de vote. La banque publique BNDES a 20% environ des actions ordinaires et 14% des actions préférentielles.

Eletrobras, qui est cotée à Sao Paulo, New York et Madrid, s'est abstenu de tout commentaire.

"C'est audacieux et ça plaira sans doute au marché", commente Alexandre Pavan Povoa (Canepa Asset Management). "Cela veut dire que le Brésil est mobilisé sur les fronts de la modernisation, de la gouvernance et d'une dépense budgétaire rationnelle".

Eletrobras souffre d'une dette élevée, de carences opérationnelles et d'une capacité d'investissement limitée. Ses paramètres de valorisation sont bien inférieurs à ceux de sept homologues suivis par Thomson Reuters.

L'"utility" de Rio de Janeiro a enfin collectionné les scandales, sans compter l'habitude du favoritisme dans l'attribution de certains postes.

La présidente Dilma Rousseff, à laquelle Temer a succédé, avait fait d'Eletrobras la figure de proue d'une lutte contre l'inflation et pour la croissance - en l'obligeant notamment à racheter des "utilities" régionales déficitaires - qui l'a amené à accumuler des pertes dont il ne s'est pas encore totalement remis.

Privilégier la Bourse à une fusion montre que le gouvernement veut accélérer les choses tout en maximisant la valeur de la participation de l'Etat, ajoute Pavan Povoa.

"Ce type de privatisation, qui revient à céder le contrôle, va en général plus vite parce que c'est le marché qui décide du juste prix", a dit de son côté Paulo Pedrosa, le secrétaire d'Etat aux Mines.

La plupart des détenteurs d'actions préférentielles B, le titre le plus traité, sont étrangers, au rang desquels figurent le fonds souverain norvégien Norges Bank et BlackRock, le premier fonds monétaire mondial. Eletrobras a également des actions de catégorie A dans son flottant.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par)

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