Le Point : N'est-on pas trop optimiste pour 2018, les bonnes nouvelles ne sont-elles pas déjà dans les cours ?
Pascal Gilbert : Il sera en effet difficile de surprendre positivement les marchés. Néanmoins, tout n'est pas dans les cours. La croissance attendue pour 2018 en zone euro repose non pas sur des stimuli budgétaires, mais sur des piliers solides. La baisse du chômage soutient la consommation. Nous attendons une augmentation de 100 000 à 150 000 emplois l'an prochain. La confiance des consommateurs est au plus haut. Les ventes au détail progressent, l'investissement repart et les marges sont orientées à la hausse. Enfin, et les marchés n'en ont pas encore pris conscience, pour la première fois, le coût de la dette rapporté au PIB diminue.
C'est vrai aussi pour les États-Unis. Et pourtant vous préférez la zone euro !
C'est vrai : le chômage est au plus bas, les indicateurs économiques au plus haut, le marché immobilier repart, les profits continuent d'augmenter. Mais quatre évolutions pèsent sur la croissance future : la consommation a été tirée ces dernières années par la baisse du taux d'épargne. Or celui-ci est au plus bas. Le déficit de la balance commerciale n'a jamais été aussi élevé. La hausse de la consommation profite d'abord aux importations. Les inégalités de revenus se sont...
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