Il lui aura fallu deux mois pour qu'il se décide à agir. Jean-Claude Juncker a saisi lundi le comité d'éthique européen pour juger du comportement de son prédécesseur, le Portugais José Manuel Barroso, employé en juillet par Goldman Sachs comme consultant sur le Brexit. Le Luxembourgeois demande des « clarifications » sur son nouveau rôle dans la banque d'affaires américaine, dans une lettre au gendarme européen de l'éthique, l'ombudsman européen. Mardi, François Hollande a dit soutenir « pleinement » cette initiative.
Juncker ne s'arrête pas là. Il dit avoir informé son personnel afin que l'ancien président de la Commission soit traité « comme un simple représentant d'intérêt ». C'est donc la fin des honneurs envers celui qui a tenu les rênes de la Commission européenne pendant dix ans, de 2004 à 2014, et celles de son pays entre 2002 et 2004. À l'entrée du bâtiment de la Commission, Barroso devra s'enregistrer et conserver les notes de toutes les conversations tenues avec ceux qu'ils rencontrent, comme tout lobbyiste à Bruxelles. Un premier pas vers de possibles sanctions dans une polémique qui n'a cessé de rebondir en France et dans le monde anglo-saxon depuis le 8 juillet. Mais Juncker ira-t-il plus loin?
Laxisme
Jusque-là, l'actuel président de la Commission s'était montré réticent à réagir, se contentant d'un faible « moi, je ne le ferai pas » dans une interview à France...
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