Le feuilleton prêterait à rire si un happy end était garanti. Mais dimanche soir, l'Autriche pourrait se retrouver avec un président d'extrême droite. Une première en Europe depuis 1945.
Résumé des épisodes précédents. En mai dernier, les Autrichiens élisent leur chef de l'État. Au deuxième tour, l'écologiste Alexander Van der Bellen (50,3 %) devance d'une courte tête Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, formation créée dans les années 50 par des nostalgiques du nazisme. Jusque-là, tout va bien. Mais un mois plus tard, la Cour constitutionnelle accède à la requête du FPÖ qui dénonce des irrégularités dans le dépouillement. Un nouveau scrutin est annoncé pour le 2 octobre, avant d'être reporté in extremis : la colle des enveloppes est défectueuse !
C'est ainsi que les électeurs se retrouvent dimanche 4 décembre pour rejouer la finale. Ils n'ignorent plus rien des forces en présence. Au centre gauche, Van der Bellen, universitaire septuagénaire et vaguement compassé, dont le sérieux et la tempérance rassurent autant que son absence de charisme le dessert. À l'extrême droite, Hofer, quadragénaire handicapé depuis un accident de parapente, qui tente de faire oublier son appartenance au FPÖ par une modération dans le propos et une courtoisie inattendues.
Un effet Trump ?
Le suspense est tel qu'au terme de plusieurs débats télévisés soporifiques, la dernière...
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