Ce jeudi est débattu à l'Assemblée un projet de loi, déposé par le député Daniel Fasquelle et soutenu par près d'une centaine de députés Les Républicains, visant à interdire toute pratique psychanalytique dans le traitement de l'autisme. Un nouveau round dans la guerre sans fin qui oppose, en France, les tenants des thérapies comportementales et les défenseurs de la psychanalyse. Et une interférence des politiques dans la difficile prise en charge de l'autisme qui provoque un tollé chez les psys. Interview du professeur Bernard Golse, qui dirige le plus important service de pédopsychiatrie de France à l'hôpital Necker.
Le Point.fr : Pourquoi ces députés portent-ils de nouveau le fer alors que les conflits autour de l'autisme semblaient en voie d'apaisement ?
Bernard Golse : Il faut savoir que Daniel Fasquelle est un très ancien adversaire, et je dirais même un adversaire fanatique de la psychanalyse. Songez qu'il a jadis écrit à tous les présidents et doyens des universités de France pour leur interdire l'enseignement de la psychanalyse ! Ce qui n'était évidemment pas en son pouvoir? Il avance main dans la main avec les lobbys anti-psys les plus farouches.
En quoi, précisément, le projet de loi vous choque-t-il ?
Mais parce qu'il détourne les recommandations faites par la...
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