Le 20 janvier 2015, le tribunal correctionnel de Paris condamnait trois internautes à des amendes et des dommages et intérêts à la suite de tweets homophobes. Une association avait porté plainte à la suite d'une déferlante de hashtags anti-homosexuels tels que "BrûlonsLesGays" ou du "LesgaysDoiventDisparaîtreCar". La provocation à la haine ou à la violence en raison de l'orientation sexuelle, mais aussi les injures et la diffamation n'échappent pas au joug pénal sous prétexte que ces infractions sont commises sur Twitter. Avis, donc, à ceux qui pensaient que leur nanotexte de 140 signes ne valait rien juridiquement : la plateforme de microblogging n'est pas une zone de non-droit, loin de là ! Sur ce média ouvert à tous et visible partout instantanément, comme le rappelle d'ailleurs sa "politique de vie privée", la parole est libre, mais elle est aussi encadrée comme sur les autres médias. Tout propos raciste, injurieux ou homophobe, tout message faisant l'apologie d'un crime de guerre ou incitant à la haine, toute publication de photo sans l'autorisation du titulaire des droits peuvent être poursuivis en justice. Retweeter n'est pas approuver Mais qu'en est-il du relayeur d'un tweet illicite ? Peut-il être sanctionné en tant qu'auteur ou complice ? Retweeter est, dans l'esprit de certains utilisateurs, informer. Pour d'autres, c'est "approuver". Pour d'autres encore, c'est "dénoncer". Du côté de la victime, c'est bien le retweet...
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