Plus notre quotidien se numérise, plus il nous échappe ! Une fois récupérées par les services auxquels on se connecte quotidiennement, nos traces numériques tombent dans la grande marmite du Big Data, cette masse colossale d'informations « brutes » aspirées de manière indifférenciée, puis confiées à des algorithmes. Et, qu'on le veuille ou non, ces programmes mathématiques « nous gouvernent en creux en fabriquant des profils qui nous classent et nous rangent dans des identités, des opinions, des intentions sur lesquelles nous n'avons plus la main et qui nous sont très peu intelligibles », lit-on dans le livre collectif Petits entretiens de la vie privée, Expérience quotidienne sur le Web (PUF, 2016). La dimension
sociologique, politique et stratégique
des données personnelles
Face à la toute-puissance de la machine, le droit à la protection des données personnelles est de plus en plus fragilisé. Certes, des progrès ont été accomplis ces dernières années avec la reconnaissance d'un droit à l'oubli numérique, le renforcement des pouvoirs de sanction de la Cnil et le nouveau règlement européen qui responsabilisera davantage les acteurs qui traitent nos données. Un pas de plus pourrait être franchi en hissant la protection des données personnelles au rang de principe constitutionnel, comme l'ont fait une dizaine d'États européens....
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