Groggy, douche froide, assommés, K.-O. debout... Ces poncifs, on pourrait les marteler pour décrire la soirée au QG de François Fillon. Dès 18 heures, militants et sympathisants du candidat de la droite se pressaient à l'extérieur de la rue Firmin-Gillot, dans le 15e arrondissement, pour assister à ce qu'ils n'imaginaient pas encore : la défaite. Pire, la lutte pour la troisième place à égalité avec Jean-Luc Mélenchon. Jusqu'à 19 heures, 59 minutes et autant de secondes ce dimanche 23 avril, ils y auront cru. Ni le Penelopegate, ni l'affaire des costumes, ni les lâchages de certains cadres de la droite ne les auront fait flancher. Rien, si ce n'est la cruelle réalité des résultats.
L'ambiance n'a jamais vraiment décollé. Autour du buffet, où les verres de vin rouge trinquent et les tartines de rillettes ravissent les militants parisiens, on affiche tant bien que mal son optimisme. La tête scotchée sur les téléphones ou les écrans, on scrute le moindre résultat. « Ça va le faire. Ça ne sera pas extraordinaire, mais ça va passer ric-rac ! » rassure Julien, le tee-shirt rouge des « jeunes avec Fillon » taché de vin. Quand Daniel Fasquelle pointe le bout de son nez dans la grande salle du QG, on respire l'arrivée d'un messie. Le porteur de bonnes nouvelles n'en est pas un. Sourire crispé, le député du Pas-de-Calais tente de rassurer en montrant les résultats de son fief. « Au Touquet, François est largement...
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