"Désespérance", "désarroi", "déliquescence"... C'est par ces mots que les élus et les responsables socialistes qualifient leur état d'esprit au lendemain de la victoire du Front national aux élections européennes. Avec 13,98 % des voix, le PS enregistre son plus mauvais résultat depuis 1979, encore plus bas qu'en 1994 lorsque la liste de Michel Rocard atteignait péniblement les 14,5 %. Mais outre ce chiffre, les socialistes, qui n'ont plus foi en leur président, redoutent surtout l'absence de perspective de jours meilleurs. Ils accusaient déjà François Hollande d'être responsable de la claque reçue aux municipales et de ne pas les avoir écoutés. Aujourd'hui s'y ajoute un doute sur la capacité du président à prendre la mesure de la situation. "Il y a beaucoup de critiques, d'expression de scepticisme. Les élus aimeraient avoir l'occasion d'un échange avec lui pour exprimer ce qui se passe sur le terrain. Les parlementaires n'ont aucun contact avec le président", résume Thierry Mandon, porte-parole des députés socialistes. Et s'il ont réclamé à plusieurs reprises l'ouverture d'un dialogue, ils attendent toujours. Mais après deux défaites électorales, les élus n'y croient plus et ils sont tentés de tirer un trait sur leur loyauté envers le parti pour remettre ouvertement en cause la politique menée par le président ainsi que sa méthode. "Il écoute toujours les mêmes personnes"François Kalfon, un des secrétaires nationaux et...
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