Au Japon, l'expression « se tuer à la tâche » prend tout son sens. Selon une enquête du Washington Post , publiée le 31 juillet, des centaines, voire des milliers, de Japonais meurent encore d'épuisement chaque année après avoir trop travaillé. Un phénomène que l'on désigne sous le mot « karoshi » et qui fait référence à tous les décès par arrêt cardiaque ou par suicide survenus à la suite d'une charge de travail bien trop importante.
Plus de 60 heures par semaine au travail
LeWashington Post cite ainsi le cas de Kiyotaka Serizawa, 34 ans, mort après avoir enchaîné des semaines de 90 heures dans une entreprise de maintenance d'appartements à Tokyo. Depuis le début des années 70, les heures supplémentaires sont au Japon un levier extrêmement utilisé pour augmenter ses revenus. À tel point que la norme est aujourd'hui aux journées de 12 heures. « Personne ne force quiconque, mais les salariés ressentent (les heures supplémentaires, NDLR) comme quelque chose d'obligatoire », raconte Koji Morioka, professeur à l'université du Kansai, au Washington Post .
Alors que les semaines basiques sont de 40 heures, les employés travaillent beaucoup plus de peur de faire l'objet d'une mauvaise évaluation de la part de leur hiérarchie. Le « karoshi » est aujourd'hui officiellement reconnu comme une cause de mort. Selon le Post , qui...
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