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Appel à renouer les fils du dialogue avec Athènes
information fournie par Reuters 12/06/2015 à 14:04

APPEL À RENOUER LES FILS DU DIALOGUE AVEC ATHÈNES

APPEL À RENOUER LES FILS DU DIALOGUE AVEC ATHÈNES

par Angeliki Koutantou et Michelle Martin

ATHENES/BERLIN (Reuters) - La chancelière allemande, Angela Merkel, a appelé vendredi la Grèce et ses créanciers internationaux à poursuivre les discussions en vue d'un accord sur l'aide financière et les réformes après l'impasse apparente des pourparlers à Bruxelles, tandis que d'autres dirigeants européens accentuaient la pression sur Athènes.

Les pourparlers ont buté sur un nouvel obstacle jeudi soir, les négociateurs du Fonds monétaire international (FMI) quittant brusquement Bruxelles en arguant de "divergences majeures".

Vendredi, l'heure était de nouveau à l'optimisme, du moins de façade, un ministre grec assurant croire un accord possible lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro le 18 juin.

De son côté, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a déclaré sur France Culture : "La balle est dans le camp grec".

Relativisant la signification du départ des représentants du FMI -- "ça arrive souvent", a-t-il dit -- il a ajouté que les négociations allaient reprendre "sur un plan technique d'abord, politique ensuite".

Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a quant à lui réclamé à Athènes des "propositions sérieuses" de réformes.

La Grèce doit trouver un terrain d'accord avec ses créanciers avant le 30 juin, date de l'expiration du plan d'aide international en cours et d'une échéance de 1,6 milliard d'euros de dettes au FMI.

Pour Angela Merkel, qui s'exprimait devant des chefs d'entreprise à Berlin, "quand on veut, on peut, mais la volonté doit venir des deux côtés ; il est donc important que continuions de nous parler les uns aux autres".

LE "GREXIT" RESTE UNE HYPOTHÈSE

Les marchés européens étaient orientés à la baisse vendredi et l'euro cédait du terrain. Certains économistes estiment qu'un compromis reste possible mais qu'Athènes devra bientôt choisir entre accepter les conditions posées par ses créanciers et une sortie de la zone euro.

La Bourse d'Athènes, qui avait fini en hausse de près de 8% jeudi avant l'annonce du départ des négociateurs du FMI, cédait 4% en début d'après-midi.

"Nous nous rapprochons (...) du scénario 'à prendre ou à laisser'", résume Derek Halpenny, de Bank of Tokyo-Mitsubishi. "Mais à mon avis, personne n'est encore prêt à miser sur l'hypothèse du 'Grexit'. On s'attend toujours à ce qu'un accord soit conclu."

Pour le gouvernement grec, la décision du FMI de quitter la table des négociations visait à accroître la pression à la fois sur Athènes et sur les institutions créancières européennes.

Un responsable grec a déclaré qu'Athènes ne renoncerait pas à ses "lignes rouges" et que le cabinet Tsipras souhaitait intensifier les négociations à l'échelon politique.

Les points de blocage des pourparlers n'ont pas changé : le gouvernement grec refuse de réduire les pensions de retraite et de relever la TVA, tout en réclamant un allègement du fardeau de la dette publique.

Ses interlocuteurs lui répondent qu'il doit proposer des mesures alternatives permettant de dégager des économies ou des recettes équivalentes.

ATHÈNES MET EN AVANT LE FARDEAU DE LA DETTE

Des sources proches des négociations ont déclaré que les deux parties s'étaient rapprochées d'un compromis sur l'objectif d'excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) mais pas sur les moyens de l'atteindre.

"Quoi que nous fassions, quelles que soient les mesures que nous prenions, si nous ne commençons pas par traiter la question de la dette, il n'y a aucune chance que l'économie grecque redémarre", a déclaré vendredi le ministre d'Etat grec Alekos Flabouraris. "Et si l'économie grecque ne redémarre pas, nous ne pourrons pas répondre au chômage et les magasins fermeront."

Alexis Tsipras doit composer entre les promesses électorales qui lui ont permis de remporter les législatives fin janvier et le désir de ses concitoyens de rester au sein de la zone euro: selon un sondage publié cette semaine, 77,4% des Grecs veulent conserver la monnaie unique.

La Grèce risque de se trouver en situation de défaut de paiement dans quelques semaines seulement si aucun accord ne se substitue au plan d'aide qui prend fin le 30 juin.

Un défaut de paiement de la Grèce risquerait de provoquer sa sortie de la zone euro et d'entraîner cette dernière dans des turbulences imprévisibles.

Le ministre délégué aux Finances Dimitris Mardas, interrogé par la radio Skai sur les remboursements au FMI à la fin du mois, a répondu : "C'est notre travail de payer ce que nous devons au moment où nous le devons."

(avec George Georgiopoulos et Karolina Tagaris à Athènes, Marine Pennetier à Paris et Caroline Copley à Berlin; Marc Angrand pour le service français, édité par Patrick Vignal)

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