« Franchement, on commence vraiment à avoir du mal à faire face. La meilleure volonté du monde ne fait pas tout... » Cette volontaire ne cache pas sa déception en prononçant ces quelques mots. Voilà plusieurs jours qu'elle ne ménage pas sa peine et son temps pour tenter d'aider les dizaines de milliers de demandeurs d'asile qui arrivent sans discontinuer à la gare de Munich. Avant-hier, 12 000 migrants se sont encore fait enregistrer sous les tentes gonflables montées à la va-vite par les autorités après l'ouverture des frontières décidée par Berlin la semaine précédente.
Angela Merkel avait juré que son pays allait pouvoir gérer l'afflux de 800 000 à 1 million de réfugiés potentiels cette année. « Wir schaffen das » (« on va y arriver »), avait-elle promis. Mais la chancelière s'est aperçue au fil des jours que son serment relevait plus de la méthode Coué que de l'analyse approfondie des capacités d'accueil de sa nation. Son « yes, we can » s'est ainsi transformé hier en « no, we cannot »...
Un camouflet pour Merkel
Préférant laisser à ses sbires le soin de porter la mauvaise nouvelle, elle a demandé à son ministre de l'intérieur, Thomas de Maizière, d'annoncer à la presse que l'Allemagne allait réintroduire « provisoirement » des contrôles à ses frontières avec l'Autriche. Des centaines de policiers ont été appelés en renfort de tout le pays pour se rendre en Bavière afin...
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