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Alimentation : l'Allemagne veut remplacer les dates de péremption par des puces intelligentes
information fournie par Le Figaro 09/04/2016 à 06:00

Berlin souhaite remplacer les dates de péremption sur les produits alimentaires par des puces intelligentes afin de lutter contre un gaspillage record en Allemagne. En France, le débat sur la péremption des aliments refait fréquemment surface.

Les citoyens allemands ont jeté en moyenne 82 kilos de nourriture par personne en 2012, selon une étude commandée par le gouvernement. «Nous jetons des tonnes de nourriture parce que les producteurs ont établi des marges de sûreté en termes de péremption trop larges», explique Christian Schmidt, ministre allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture sur le site euractiv.fr . Ce qui incite les consommateurs à jeter les aliments dès que la date de péremption est dépassée.

En réaction, le ministre a fait une proposition pour le moins audacieuse: supprimer les dates de péremption inscrites sur les emballages et privilégier des informations plus scientifiques. Il propose comme alternative d'intégrer des puces électroniques aux emballages des produits périssables. Ces puces permettraient d'indiquer le stade de vieillissement du produit à l'aide d'un système de couleurs. Le ministère, qui a investi 10 millions d'euros sur le sujet, espère avoir des résultats concrets d'ici 3 ans. L'Allemagne et les Pays-Bas travaillent de pair sur ce sujet.

Une solution que la France regarde avec prudence. Interrogé par le Figaro au sujet des puces électroniques alimentaires, le ministère de l'Agriculture décrit «les emballages intelligents» comme un «concept assez récent.» «Les études menées jusqu'à présent permettent d'identifier des pistes intéressantes,» mais le porte-parole relativise, «nous aurons besoin de garanties robustes quant à l'efficacité et à la fiabilité de ce type de dispositifs pour envisager un jour leur utilisation en lieu et place des DLC». Il précise toutefois, «la France est un acteur majeur de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans le cadre des discussions européennes et à l'international».

Compréhension des dates de péremption

Le rapport Garot, l'année dernière, pointait déjà les dysfonctionnements du système des dates de péremption qui incite au gâchis. Les Francais gaspillent en moyenne 20 kg de nourriture par an, dont 7 kg encore emballés.

Le porte-parole du ministère considère que «le consommateur doit connaître la différence entre une date limite de consommation (DLC) et une date de durabilité minimale (DDM) pour être en mesure de consommer des aliments encore sains, sans les jeter». «À ce titre, une meilleure connaissance de l'interprétation des dates de péremption est en effet un facteur clé pour limiter le gaspillage alimentaire», estime-t-il. Pour le ministère, à ce jour, «la priorité réside dans la communication et la sensibilisation à la compréhension des dates de péremption».

2 commentaires

  • 09 avril 14:39

    les français gaspilleraient donc 4 fois moins que les allemands...sans puces


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