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Alain Juppé se livre et égratigne Nicolas Sarkozy dans un livre
information fournie par Reuters 08/09/2016 à 14:09

ALAIN JUPPÉ DÉFEND SON CONCEPT D'"IDENTITÉ HEUREUSE" DANS UN LIVRE

ALAIN JUPPÉ DÉFEND SON CONCEPT D'"IDENTITÉ HEUREUSE" DANS UN LIVRE

PARIS (Reuters) - Alain Juppé, qui se dévoile à son tour dans un livre à paraître vendredi en ligne, réaffirme son objectif d'une "identité heureuse" en France, opposant ce "nouveau patriotisme" à son rival Nicolas Sarkozy, qu'il ménage toutefois.

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, favori pour la primaire de la droite des 20 et 27 novembre, s'efforce dans "De vous à moi, le bonheur d'être Français", qui sera disponible gratuitement sur internet, de casser l'image de "'techno' froid et insensible" souvent associée à son nom et dont il dit encore "souffrir" comme une caricature "injuste".

"Dans les difficultés que connaît notre pays (...), les Français ne veulent ni d'un copain, ni d'un chef de bande, ni d'un président 'normal'. Ils exigent un chef d'Etat", écrit-il selon des extraits publiés jeudi par lefigaro.fr.

Le maire de Bordeaux affirme être lié à Nicolas Sarkozy par "une estime réciproque", rappelle avoir plaidé pour son entrée au gouvernement en 2002, mais ne s'interdit pas quelques piques.

Il reconnaît ainsi "les avancées, les réussites du quinquennat de Nicolas Sarkozy", mais se dit "également conscient des erreurs, des échecs et des renoncements, souvent liés à un certain style d'exercice du pouvoir."

"Nous avons mené les mêmes combats, nous nous sommes opposés dans d'autres, nous avons eu des différends et nous en aurons encore. C'est la vie politique, et d'une certaine façon, c'est la vie tout simplement."

Il défend son concept d'"identité heureuse", critiqué et moqué par Nicolas Sarkozy, "dont je ne cesserai, souligne-t-il, de faire mon objectif". "L'identité heureuse, c'est un nouveau patriotisme", écrit-il.

Alain Juppé revient sur sa "dure épreuve judiciaire", lorsqu'il fut condamné en 2004 à 18 mois de prison avec sursis et dix ans d'inéligibilité, peine réduite en appel à 14 mois avec sursis et un an d'inéligibilité, dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

Un chapitre qui entre en résonance avec les ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy, menacé d'un procès en correctionnelle dans le cadre du dossier Bygmalion.

"ARRONDI"

"Il se trouvera toujours quelqu'un pour rappeler ce fait", écrit à propos de sa condamnation Alain Juppé, qui n'a guère apprécié la formule de François Fillon ("Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen?").

"Les choses étant ce qu'elles sont et la nature humaine ce qu'elle est, ce n'est pas forcément du camp politique «opposé» que peut venir ce rappel", dit-il.

"C'est peut-être aussi parce que j'ai traversé toutes ces épreuves - bien relatives à côté de celles que subissent nombre de nos concitoyens - que je pense pouvoir parler à notre pays, et dire aux Français ce que je crois bon pour la France."

Alain Juppé, dont certains sarkozystes n'hésitent pas à railler l'âge (71 ans), marque sa détermination à réformer "avec l'adhésion des Français".

De son passage douloureux à Matignon (1995-1997), il répète avoir tiré des enseignements pour l'avenir mais avoue là encore ressentir comme "une injustice" le verdict d'"échec" accolé à ces deux années, marquées par de grandes grèves et sa démission.

S'il concède "deux échecs principaux" (la réforme de l'assurance maladie et des régimes spéciaux de retraite), il entend défendre son bilan : baisse du déficit public, baisse des charges sociales sur les bas salaires, "sauvetage" de notre système social...

Il dit s'être "arrondi" avec le temps, évoque son "enfance heureuse", sa famille, sa rencontre déterminante avec Jacques Chirac en 1976 et cette durable "amitié" pudique.

"Un personnage d'exception, impressionnant de vitalité et infiniment plus complexe que l'image caricaturale qui commençait à en être donnée à l'époque", écrit Alain Juppé.

Présenté parfois comme une émanation du "système", Alain Juppé revendique sa liberté.

Un "homme libre, déterminé à contribuer au succès de sa famille politique, mais qui n'entend pas acquiescer, le petit doigt sur la couture du pantalon, à toutes les prises de position d'un parti, y compris le sien".

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)

8 commentaires

  • 08 septembre 19:10

    RÉFORMES À FAIRE : Diviser par deux le nombre des parlementaires , supprimer le sénat , rétablir 3 jours de carence pour tous les fonctionnaires , supprimer les statuts spéciaux , Diminuer de 1 millions le nombre des fonctionnaires administratifs et les assimilés ( L'INFORMATIQUE EST À EMPLOYER ; tous en retraite avec un même décompte et à 65 ans . TVA sociale , tous en bénéficient tous doivent participer au financement . PROGRAMME SIMPLE .


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