Les évêques ont été entendus. Eux qui récemment, dans une lettre ouverte ? et très médiatisée ?, en appelaient à « retrouver le sens du politique » sont servis. Le champ spirituel est devenu l'un des terrains d'affrontement des deux candidats à l'investiture de la droite pour la course à l'Élysée. Choc de convictions, mais d'arithmétique électorale : selon l'Ifop, les catholiques pratiquants représenteraient 15 % des électeurs de la primaire.
Distancé chez cet électorat par François Fillon, Alain Juppé tente de combler son retard, se plaçant sous l'ombrelle du pape François et dénonçant la vision « traditionaliste » de son adversaire. Le positionnement, évidemment, n'est pas le fruit du hasard. Entre conservateurs et progressistes, soit, d'un côté, les partisans d'une ligne doctrinale rigoriste incarnée par le théologien Benoît XVI et, d'un autre côté, les tenants d'une ouverture défendue à grand renfort de gestes symboliques par le pastoral pape François, la bataille fait rage au Vatican. Et, évidemment, parmi les fidèles. « Il y a plusieurs pièces dans la maison du Père », dit l'évangile de saint Jean.
Le catholicisme d'un notable bon teint
Alain Juppé se pose en progressiste et renvoie son adversaire dans le camp des ultras, conservateurs s'entend. Argument facile : François Fillon est le candidat qui a été choisi ? après audit de tous les...
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