Les commissions des Lois des deux assemblées du Parlement vont être appelées à donner leur avis sur la proposition du président de la République de nommer Jacques Toubon Défenseur des droits. Seul un avis positif à la majorité des trois cinquièmes de ces commissions permettra au chef de l'État de procéder à une nomination à travers laquelle il souhaite, de façon opportune, promouvoir une plus grande diversité politique au sommet des institutions de l'État. C'est animé par la même louable intention qu'en d'autres temps Nicolas Sarkozy avait nommé premier président de la Cour des comptes le président socialiste de la commission des Finances de l'Assemblée.
Cette possible nomination a suscité des réactions contrastées. Certains, comme Pierre Bergé, ont rappelé qu'à quelques reprises, dans le cours de sa longue carrière politique, Jacques Toubon avait pris des positions hostiles à des initiatives législatives qui avaient, pourtant, marqué de véritables avancées du droit. C'est ainsi qu'il vota, en 1982, étant alors député de Paris, contre la dépénalisation de l'homosexualité et qu'en 1999, encore maire du 13e arrondissement, il prit parti contre l'institution du pacs.
La bipolarité nocive de la vie politique
Cela disqualifierait-il pour autant Jacques Toubon ? Je ne pense pas. Qui s'est souvenu, au moment de sa mort et des hommages unanimes qui ont salué tant sa personnalité que son travail de Défenseur des droits, que...
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