Le président du Consistoire israélite de Marseille, Zvi Ammar, a « incité » mardi les juifs de la ville à « enlever la kippa dans cette période trouble, jusqu'à des jours meilleurs », au lendemain de l'agression à la machette d'un professeur juif. « Aujourd'hui, devant la gravité des événements (...), il faut prendre des décisions exceptionnelles, et, pour moi, la vie est plus sacrée que tout autre critère », a déclaré Zvi Ammar. Aujourd'hui, « on est obligés de se cacher un petit peu », a-t-il déploré, lui qui dit n'avoir « pas le choix » et que cet appel lui fait « mal au ventre ».
« Malheureusement pour nous, on est ciblés : dès qu'on est identifiés, qu'on est juifs, on peut être agressés et même risquer la mort. Là, on a franchi un pas d'une extrême gravité », a ajouté ce responsable communautaire. L'État fait « tout pour nous assurer le maximum de protection », a tenu à souligner Zvi Ammar, mais « on ne peut pas demander plus. On ne va pas mettre un policier, un gendarme ou un militaire derrière chaque juif ».
« Assurer la sécurité des juifs »
La communauté juive de Marseille compte quelque 70 000 membres sur une population de 855 000 habitants, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ce qui en fait la deuxième plus importante de France, derrière Paris et sa région, et une des plus nombreuses...
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