Le nouvel homme fort de l'entourage de Donald Trump, son chef de cabinet John Kelly, est aussi celui qui a douloureusement le plus appris de l'Afghanistan. Le fils de 29 ans de ce général des Marines, le sous-lieutenant Robert M. Kelly, a été tué en 2010 dans le Paktia en sautant sur une mine. Impensable pour un père d'accepter que le sacrifice de son enfant a été inutile parce qu'au bout de seize ans de guerre, la plus longue de l'histoire des États-Unis, le pays le plus puissant du monde déciderait d'abandonner le terrain aux islamistes.
C'est pourtant bien ce que Donald Trump avait défendu, lorsqu'il n'était pas encore en politique, en déclarant en 2012 que l'Amérique, là-bas, « gaspill(ait) son argent ». Il n'avait pas changé d'attitude pendant la campagne électorale en répétant qu'il fallait « quitter l'Afghanistan immédiatement », et que cette aventure était « un pur désastre ».
Un premier cercle constitué de généraux
Pourtant, depuis qu'il est à la Maison-Blanche, le ton du président sur ce sujet a changé. Jusqu'à l'annonce, cette semaine, de l'envoi de renforts en Afghanistan, alors que la politique dans les dernières années d'Obama était celle d'un repli progressif. D'abord parce qu'une retraite un peu honteuse ne cadre pas avec l'esprit pour le moins combatif du nouveau « commandant en chef ». « America first », l'Amérique d'abord, est par essence victorieux.
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