Ce pourrait être la vengeance des femmes, un fait peu coutumier dans la famille. Chez les Wildenstein, la fortune se transmet de père en fils et mieux vaut que les conjointes restent en dehors des affaires de gros sous. On leur offre des chevaux, des bijoux, parfois un tableau, un appartement ou, pourquoi pas, une opération de chirurgie esthétique. Pourvu qu'elles ne se mêlent pas. Lorsque Sylvia Wildenstein rencontre pour la première fois Me Claude Dumont-Beghi, en 2003, deux ans après le décès de Daniel, son époux, elle ne s'attend pas à voir arriver une femme. D'emblée, le courant passe : « Je vous ai choisie comme je choisis mes pur-sang ! » reconnaîtra plus tard la veuve du richissime marchand d'art français.
Jusqu'à la mort de Sylvia en 2010, les deux femmes ne se quitteront plus, unies dans leur volonté de rétablir la vérité sur la fortune de Daniel Wildenstein, cet héritage colossal ? composé de tableaux à plusieurs millions de dollars, de somptueuses demeures aux quatre coins du monde et de chevaux de course ? mystérieusement volatilisé à la mort du magnat. C'est ce combat que relate l'avocate d'affaires internationales engagée dans la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale, Claude Dumont-Beghi, dans Les Milliards cachés des Wildenstein , un livre qui paraît ce mercredi 6 janvier aux éditions de l'Archipel.
Le système des « trusts »
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