C'est un succès, affirment en ch?ur les responsables européens après une réunion des ministres qui a vu les pays européens accepter de se répartir près de 120 000 demandeurs d'asile arrivés de Grèce et d'Italie et de leur octroyer le statut de réfugié. Un succès qui pourrait tourner au vinaigre pour les réfugiés sans véritable coordination ni surveillance européenne.
Le vent a tourné
Le conseil avait pourtant mal commencé. Avant le début de la réunion, les ambassadeurs des 28 États membres n'avaient pas réussi à trouver de position commune. L'atmosphère était lourde, le couple franco-allemand au bord de l'implosion. Thomas de Maizière et Bernard Cazeneuve, d'ordinaire portés sur le consensus, se montraient des plus distants. Le ministre français était arrivé seul sous la pluie, sans son partenaire allemand comme annoncé, prêt à se battre « jusqu'au bout » pour un accord.
La Commission européenne a regardé le vent tourner. Preuve de l'extrême confusion, à l'heure de la réunion, Frans Timmermans, le vice-président de la Commission, se trompe de porte d'entrée et doit présenter son badge et mettre ses affaires aux rayons X sous l'?il consciencieux des gardes de sécurité du bâtiment. Quelques heures plus tard, vers 19 heures, l'atmosphère est enthousiaste, et la décision prise : les États membres s'engagent à se répartir et à accueillir 120 000 demandeurs d'asile d'ici deux ans.
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