C'est une petite structure dans le centre-ville de Bordeaux qui ne se différencie en rien des immeubles qui l'entourent. Le Capri (pour Centre d'action et de prévention contre la radicalisation des individus, Ndlr) tient à sa discrétion. Tout juste son nom est-il affiché sur la boîte aux lettres. Le centre n'a honte de rien, mais ne tient pas à ce que les badauds et les caméras de télévision ne se figent à l'entrée de l'immeuble. Car c'est ici que des familles inquiètes ont rendez-vous pour trouver une solution à leurs problèmes : comment faire pour que leur enfant, en voie de radicalisation, ne tombe pas dans la violence ? Pour que le poison de l'islam radical ne s'instille pas dans leurs veines et qu'il leur vienne à l'idée de partir faire le djihad ?
Aussi est-il interdit de prendre des photos du bâtiment. L'adresse du Capri ne figure nulle part et encore moins sur son site internet. Par souci de discrétion, la psychologue et le psychiatre de la structure ne veulent pas non plus rendre leur nom public. Histoire de ne pas verser dans le « star-système de la déradicalisation ». Et de ne pas rompre une confiance chèrement acquise et un dialogue entretenu depuis plusieurs mois avec leurs partenaires locaux. Religieux, professeurs, politiques, éducateurs, psychiatres et psychologues : le Capri est le premier centre de prévention de la radicalisation à privilégier une approche pluridisciplinaire.
...
2 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer