À Six-Fours, ce soir-là, les têtes grisonnantes sont bien plus nombreuses que les boutonneuses. Pourtant, les plus jeunes, souvent au premier rang, ne passent pas inaperçus au meeting de Marine Le Pen une semaine avant le premier tour des élections départementales. Drapeaux français en main, en famille, entre amis ou en couple, cette jeunesse boit les paroles de la présidente du parti en l'encourageant bruyamment. Mais qu'est-ce qui a convaincu ces jeunes citoyens ?
Pour beaucoup, le vote FN est comme un héritage familial qu'il est important de perpétuer. Pour d'autres, c'est le chômage et la gestion "calamiteuse" du pays par le président de la République. Mais il y a surtout l'immigration. L'amalgame entre immigrés et enfants d'immigré est flagrant. Ces jeunes ont l'impression d'être défavorisés par rapport à ceux qui, disent-ils, "infestent" la périphérie des villes et osent ne pas être que français.
Ces militants, appartenant pour beaucoup au Front national de la jeunesse, ne sont pas représentatifs des jeunes citoyens de France. Selon une enquête Ipsos dévoilée au soir du premier tour, 64 % des jeunes de moins de 35 ans se sont abstenus. Et, lorsque les jeunes se déplacent jusqu'aux urnes, ce n'est pas majoritairement pour soutenir le FN. Une enquête Anecej-Civic Planet démontre que, au contraire, les jeunes sont plus enclins à voter pour de petites listes sans étiquette. "S'ils s'abstiennent massivement, ils ne le font pas...
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