« Les toits du pavillon Gabriel, la vénérable salle de garde de l'hôpital Saint-Louis, émergent au bout de l'avenue Parmentier sur laquelle roule doucement une Seat Leon noire récente, jantes à cinq branches, phares blancs au xénon, immatriculée en Belgique, 1 GUT 180, en lettres rouges sur fond blanc. Il est 21 h 14. Paris est calme. »
Dans Les Coulisses du 13 novembre (1), Jean-Michel Décugis, François Malye et Jérôme Vincent reviennent sur l'équipée sinistre du « commando des terrasses ». Entre 21 h 22 et 21 h 41, les trois tueurs, Abdelhamid Abaaoud, Brahim Abdeslam et Chakib Akrouh, vont déclencher trois fusillades et l'un d'entre eux, Abdeslam, va se faire exploser.
« On n'est pas dans un film américain »
Quarante-deux minutes plus tard, la Seat d'Abdelhamid Abaaoud et de Chakib Akrouh se gare dans une petite rue de Montreuil. Ils n'ont pas été identifiés, encore moins interceptés dans une des villes au monde qui compte le plus de policiers et de caméras de vidéosurveillance.
Dans le seul entretien qu'il a accordé à des journalistes sur cette nuit tragique, Christian Sainte, le patron du 36, quai des Orfèvres, fera remarquer : « Et puis vous croyez quoi ? On n'est pas dans un film américain où l'on suit les véhicules en direct sur les écrans avant de les arrêter. Avec des gars comme ça à bord, la seule solution est d'anticiper et de préparer une opération...
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