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USA-Biden s'en prend à Trump dans son discours sur l'état de l'Union
information fournie par Reuters 08/03/2024 à 07:57

Le président américain
Joe Biden s'en est vivement pris jeudi à Donald Trump et aux
républicains lors de son dernier discours sur l'état de l'Union
avant l'élection présidentielle du 5 novembre, accusant son
prédécesseur de menacer la démocratie aux Etats-Unis.
    Alors que les deux hommes sont assurés depuis mardi
d'obtenir l'investiture de leurs partis respectifs, Joe Biden a
accusé Donald Trump d'avoir travesti la vérité sur l'assaut du
Capitole du 6 janvier 2021, de s'être soumis au président russe
Vladimir Poutine et d'avoir torpillé un projet de loi visant à
contrôler l'immigration illégale à la frontière entre le Mexique
et les Etats-Unis.
        Le président a profité de son discours, qui a duré un
peu plus d'une heure, pour s'adresser directement à des millions
d'Américains et leur présenter sa vision d'un autre mandat de
quatre ans.
  
        Joe Biden, qui s'exprimait devant les deux chambres du
Congrès, a commencé par critiquer directement Donald Trump -
sans jamais citer son nom - pour ses déclarations invitant le
président russe Vladimir Poutine à envahir des pays de l'Otan
s'ils ne dépensaient pas davantage pour leur défense.
  
    "Mon prédécesseur, un ancien président républicain, dit à
Poutine, je cite: 'Faites ce que vous voulez'", a dit Joe Biden.
"Je pense que c'est scandaleux, dangereux et inacceptable."
    Le président démocrate, qui fait pression sur le Congrès
pour qu'il vote une nouvelle aide à l'Ukraine, a également
adressé un message à Vladimir Poutine. "Nous ne nous déroberons
pas", a-t-il dit.
    Joe Biden a souligné combien il se distinguait de Donald
Trump, notamment sur les questions de la démocratie, du droit à
l'avortement et de l'économie.
    Le président américain a également accusé Donald Trump et
les républicains de vouloir réécrire l'histoire en ce qui
concerne les événements du 6 janvier 2021, lorsque des partisans
de l'ancien président ont pris d'assaut le Capitole afin
d'empêcher le Congrès de valider la victoire de Joe Biden à
l'élection présidentielle de 2020.
        
  
        LE DUEL BIDEN-TRUMP LANCÉ
  
        "Mon prédécesseur et certains d'entre vous cherchent à
dissimuler la vérité sur le 6 janvier. Je ne le ferai pas", a
dit Joe Biden, ce qui donne à penser qu'il reviendra sur ce
sujet lors de sa campagne. "Vous ne pouvez pas aimer votre pays
uniquement lorsque vous gagnez."
  
        Bien que Joe Biden soit confronté au mécontentement de
certains membres de son parti, opposés à sa politique
pro-israélienne, l'enthousiasme l'emportait chez les démocrates
présents au Congrès. Ils ont fait bon accueil au président,
l'encourageant et l'applaudissant alors qu'il s'avançait vers le
pupitre.
  
        Donald Trump, pendant ce temps, a envoyé une rafale de
messages hostiles à Joe Biden sur sa plateforme Truth Social.
"Il a l'air tellement en colère quand il parle, c'est un trait
des gens qui 'perdent la boule'", a-t-il écrit. "Le bruit et la
colère ne sont d'aucune aide pour rassembler notre pays."
  
    Les sondages donnent Joe Biden, 81 ans, et Donald Trump, 77
ans, au coude à coude aussi bien au niveau national que dans les
"swing states", ces Etats qui votent tantôt démocrate, tantôt
républicain, où l'issue du scrutin du 5 novembre se jouera
encore une fois cette année.
        L'ancien président, qui continue d'affirmer sans preuve
que l'élection de 2020 a été truquée et menace s'il est réélu de
jeter en prison quiconque s'opposerait à lui, est visé par
plusieurs affaires pour lesquelles il a été inculpé au pénal.
  
        Le discours sur l'état de l'Union représentait une
opportunité pour Joe Biden de convaincre les électeurs qu'il
demeure la meilleure alternative à un retour au pouvoir de
Donald Trump, promis à l'investiture républicaine après le
retrait de Nikki Haley des primaires au lendemain du "Super
Tuesday" mardi dernier.
  
        
  
        DROIT À L'AVORTEMENT ET IMPOSITION DES RICHES
  
        Joe Biden a rappelé son soutien au droit à l'avortement
et s'est engagé à légiférer sur le sujet si suffisamment de
démocrates sont élus au Congrès en novembre. Les démocrates ont
remporté de nombreux scrutins en faisant campagne sur le sujet
depuis que la Cour suprême des Etats-Unis a remis en cause ce
droit, conséquence directe de la nomination de trois juges
conservateurs par Donald Trump.
  
    Le locataire de la Maison blanche a également cherché à
redorer son blason auprès des Américains en mettant en avant la
solidité de l'économie américaine. Il a proposé au Congrès de
relever le niveau d'imposition minimum des entreprises et des
Américains dont la fortune dépasse 100 millions de dollars.
    Une telle réforme fiscale a peu de chances d'aboutir, à
moins que les démocrates n'obtiennent la majorité au Sénat et à
la Chambre des représentants, en plus de remporter la Maison
blanche, en novembre prochain.
    L'économie américaine affiche une forte croissance de
l'emploi, des salaires et des dépenses de consommation malgré la
persistance de taux d'intérêts élevés imposés par la Réserve
fédérale pour juguler l'inflation.
    Malgré ce bon bilan, une majorité d'Américains dit faire
davantage confiance à Donald Trump pour gérer l'économie.
    "Joe Biden fuit son bilan (...) pour échapper à la
responsabilité de l'horrible dévastation que lui et son parti
ont créée", a écrit Donald Trump dans un message publié sur
Truth Social avant le début du discours sur l'état de l'Union.
        Joe Biden a annoncé la construction par l'armée
américaine d'un 
    port temporaire
     sur la côte méditerranéenne de la bande de Gaza destiné à
recevoir de l'aide humanitaire par la voie maritime.
  
        Le président américain a de nouveau demandé à la Chambre
des représentants, dirigée par le trumpiste Mike Johnson, de
voter enfin l'aide de 95 milliards de dollars destinée à
l'Ukraine, Israël et Taïwan.
  
        Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, figurait
parmi les invités de la Première dame, Jill Biden. L'entrée de
la Suède dans l'
    Otan avait été officialisée un peu plus tôt dans la journée
à Washington.

    
 (Reportage Jeff Mason, Gabriella Borter, Idrees Ali et Steve
Holland, avec la contribution de David Lawder, David Morgan,
Jonathan Landay, Susan Heavey, Makini Brice, Katharine Jackson
et Paul Grant; version française Camille Raynaud et Tangi
Salaün, édité par Bertrand Boucey)
 

1 commentaire

  • 08 mars 09:24

    Biden qui se permet de parler de parler de démocratie......


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