"Je veux gagner au premier tour !" fanfaronnait-elle il y a quelques jours encore, auréolée des bons résultats obtenus par son camp aux dernières élections départementales. À présent que la justice s'est invitée dans la campagne, les choses pourraient être plus compliquées pour la députée Anne Grommerch (UMP), dont l'élection à la mairie de Thionville (Moselle) en 2014 a été annulée le 17 avril dernier par le Conseil d'État.
En cause : un tract sur la mosquée de la ville opportunément distribué quelques heures avant le second tour. La haute juridiction administrative a estimé que le maire sortant et candidat socialiste Bertrand Mertz n'avait "pas été en mesure de répondre utilement" à cette "polémique nouvelle" et a considéré que "la sincérité du scrutin" en avait, dès lors, été affectée. L'élection s'étant jouée dans un mouchoir de poche (77 voix d'écart au second tour), l'annulation a été prononcée sans autre forme de procès.
Soutirer des promesses de vote
On en était là, Anne Grommerch - toujours députée et membre du bureau politique de l'UMP - s'apprêtait tranquillement à repartir en campagne quand son assistante parlementaire devenue chef de cabinet à la mairie, l'une de ses colistières et un policier récemment condamné pour association de malfaiteurs et se revendiquant de ses soutiens ont été placés en garde à vue, la semaine dernière, dans une affaire de fraude aux procurations instruite depuis...
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