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Trump, l'accusé qui a mieux à faire qu'assister à son propre procès
information fournie par AFP 17/04/2024 à 07:38

Donald Trump à son arrivée au tribunal à New York, le 16 avril 2024 ( POOL / Mary Altaffer )

Donald Trump à son arrivée au tribunal à New York, le 16 avril 2024 ( POOL / Mary Altaffer )

Il n'en fait pas mystère : il donnerait cher pour être ailleurs. Par ses gestes, son attitude et plus encore par ses paroles, Donald Trump exprime son inconfort et sa répugnance à se retrouver jugé par un tribunal de New York.

En costume et chemise bleus, avec une cravate de la même couleur à rayures, la mine sévère, il s'installe mardi rapidement à sa place, derrière une grande table en bois, pour le deuxième jour de son procès pénal - inédit pour un ex-président américain.

Après de brefs échanges avec ses avocats, il ne paraît se dérider que face aux objectifs des photographes venus le mitrailler avant le début de l'audience.

Donald Trump dans la salle d'audience du tribunal à New York pour le deuxième jour de son procès pénal, le 16 avril 2024 ( POOL / Mark Peterson )

Donald Trump dans la salle d'audience du tribunal à New York pour le deuxième jour de son procès pénal, le 16 avril 2024 ( POOL / Mark Peterson )

"Je devrais être en ce moment même en Pennsylvanie et en Floride, dans beaucoup d'autres Etats, en Caroline du Nord, en Géorgie, en train de faire campagne", s'est indigné le candidat républicain à l'élection de novembre à son arrivée au tribunal de Manhattan, dénonçant une fois de plus un "procès qui n'aurait jamais dû exister".

La veille, il avait reproché au juge Juan Merchan, qui a requis sa présence à toutes les audiences (soit quatre jours par semaine), de ne pas l'en avoir exempté d'emblée pour assister à la remise de diplôme de son fils ou suivre une audience qui le concerne à la Cour suprême des Etats-Unis la semaine prochaine.

En cette journée exclusivement dédiée à la constitution du jury de 12 habitants de New York qui décideront de son sort, Donald Trump tourne la tête vers le banc des jurés à sa droite pour les scruter l'un après l'autre.

Réduit de facto au silence, il ne manifeste aucune émotion particulière et paraît parfois s'ennuyer, voire s'assoupir, face à ce défilé parfois répétitif de citoyens anonymes, tranche de la société new-yorkaise, précipités dans ce feuilleton judiciaire à suspense.

L'ancien président républicain est poursuivi pour des paiements destinés à acheter le silence de l'ancienne star de films X Stormy Daniels , à quelques jours du scrutin de 2016 qu'il avait remporté sur le fil face à la candidate démocrate Hillary Clinton.

- Un lecteur de Trump -

Chacun à son tour doit répondre à haute voix à un long questionnaire sur sa situation professionnelle, familiale, ses loisirs, ses sources d'information, mais aussi ses sympathies ou préjugés envers l'accusé.

Après un moment de cette attitude essentiellement passive, Donald Trump entreprend de suivre plus activement les réponses des jurés potentiels, parcourant une copie imprimée du questionnaire.

Donald Trump s'exprime devant la presse en amont du deuxième jour de son procès pénal à New York, le 16 avril 2024 ( POOL / Mary Altaffer )

Donald Trump s'exprime devant la presse en amont du deuxième jour de son procès pénal à New York, le 16 avril 2024 ( POOL / Mary Altaffer )

Le magnat de l'immobilier s'anime enfin quand un juré potentiel répond positivement à la question: "Avez-vous lu un ou plusieurs des livres écrits par le prévenu ?", saluant par un sourire et un hochement de tête approbateur la mention de son ouvrage le plus célèbre, "The Art of the Deal".

Après cette première phase, lorsque le procureur Joshua Steinglass demande aux 12 jurés présélectionnés s'ils se sentent capables de le déclarer coupable, il incline la tête à plusieurs reprises dans leur direction.

Puis, lorsque la défense interroge une jurée sur la signification de vidéos qu'elle a publiées sur les réseaux sociaux, Donald Trump se tourne vers elle.

Une fois la jurée ressortie, le juge interpelle les avocats de Donald Trump, affirmant que l'accusé a "marmonné" quelque chose et "faisait des gestes" pendant qu'elle parlait.

"Je ne laisserai pas intimider des jurés dans mon tribunal", leur lance-t-il, les sommant de brider leur remuant client.

1 commentaire

  • 17 avril 08:34

    Le mieux pour une démocratie et son chef, c'est d'éliminer tout opposant sérieux et le remplacer par une multitude.
    Peu importe la méthode.
    Ça s'est déjà vu !
    En France par exemple.


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