"Ne vous jetez pas dans la destruction et faites le bien, car Dieu aime les bienfaiteurs", récite Nadir Aït, représentant de la mosquée de Soissons. Une phrase tirée du prêche qu'a prononcé l'imam et qu'il a traduit pour les fidèles ce vendredi. "Aujourd'hui, le sujet était le terrorisme et nous avons apporté les preuves qu'il est un péché d'après le Coran", explique Nadir. Dans cette petite mosquée créée au début des années 90, les représentants de l'association n'ont pas hésité à réunir les fidèles le jour même de l'attentat perpétré contre Charlie Hebdo à Paris. "Nous l'avons fait pour en parler et pour condamner ces actes", explique-t-il, même si "pour moi, ils n'ont pas été commis par des musulmans". Cela n'a pas empêché la mosquée d'être prise pour cible le 9 janvier par des coups de feu. Voir notre premier reportage "Soissons : les musulmans sous le choc" Professeur d'histoire-géographie dans cette commune de 30 000 habitants, Nadir raconte comment, avec l'aide de l'iman, il engage le dialogue "avec ceux qui s'égarent" : "On tente de leur faire comprendre que, s'ils ont une question à poser, ils doivent venir nous voir", insiste le jeune homme, "plutôt que de se référer à tel ou tel cheikh du Yémen ou d'Arabie saoudite sur Internet". Le problème de la formation des imams Face à la radicalisation religieuse, Nadir pointe du doigt "les injustices subies par les musulmans en Palestine et...
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