Si le ministère de la Santé s'est félicité de ce succès, il a également indiqué que les premières sanctions allaient bientôt tomber pour les commerces qui ne jouent pas le jeu.
( AFP / FRED TANNEAU )
La réforme du "100% santé" est allée "au-delà des espérances" pour l'accès aux prothèses dentaires et auditives, mais les progrès sont "plus lents" en optique, a indiqué mardi 25 janvier le ministère de la Santé, qui dresse un bilan presque parfait de cette promesse du quinquennat Macron.
"Éradiquer le renoncement aux soins"
"Dix millions de Français en ont bénéficié depuis le début de la réforme", entrée en vigueur par étapes entre 2019 et 2021, a souligné le ministère lors d'un point de presse. "Nous sommes en train d'éradiquer le renoncement aux soins pour raison financière", s'est même félicité le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur LCI .
Selon son cabinet, les résultats sont "au-delà des espérances" dans les secteurs dentaire, où plus d'une prothèse sur deux est désormais posée sans "reste à charge", et auditif, où les ventes explosent avec près de 4 appareils sur 10 intégralement remboursés par la Sécu et les mutuelles. En revanche "la montée en charge est plus lente" chez les opticiens, qui vendent toujours moins d'une paire de lunettes sur cinq au tarif "100% santé".
Rançon du succès, "la réforme coûte plus cher" que le milliard d'euros prévu à l'origine, mais le ministère y voit l'effet d'un "rattrapage des soins" et table désormais sur une "progression plus modérée".
Les sanctions arrivent
Pas question pour autant de relâcher la pression en attendant les élections. L'enquête de la Répression des fraudes (DGCCRF), qui a contrôlé quelque 700 enseignes dans l'optique et l'auditif depuis fin 2020, est à présent bouclée et son rapport "sera publié au premier trimestre".
Les premiers résultats seront partagés avec Bercy et les représentants de ces deux secteurs à l'occasion d'une "réunion au mois de février", mais l'administration a d'ores et déjà "procédé à des procès-verbaux pour les manquements les plus graves".
Et l'Assurance maladie va également "mettre en place des sanctions" d'ici l'été, pouvant aller jusqu'à 4% du chiffre d'affaires "pour ceux qui dérogent à l'obligation de présenter un devis ou une offre 100% santé".
9 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer