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Retraites : "Il y a un cap : 65 ans", assure Gabriel Attal, au sujet de la proposition de réforme d'Emmanuel Macron
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/04/2022 à 14:48

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"Il faut qu'on travaille un peu plus longtemps. Cela ne se fera pas de la même manière pour tout le monde : on tiendra compte des carrières longues, de la pénibilité", a fait savoir le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, défendant la proposition de réforme des retraites du président-candidat Emmanuel Macron.

"Il y a un cap, oui, 65 ans." Ce mercredi 13 avril, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a clarifié la position d'Emmanuel Macron au sujet des retraites sur le plateau de BFMTV . Si le "cap" des "65 ans" est maintenu, "on veut le faire de manière progressive comme on l'avait dit", a-t-il évoqué. Tout en affirmant qu'il "pourrait y avoir des moments de rendez-vous : on regarde comment cette réforme se met en place, l'impact qu'elle a, et potentiellement, se poser des questions", a continué Gabriel Attal.

"L'objectif en soi, ce n'est pas les 65 ans, mais de permettre au système de continuer à exister, de continuer de verser des retraites et d'avoir la retraite minimum à 1.100 euros pour tous ceux qui ont une carrière complète, de permettre en juillet prochain de revaloriser les retraites des retraités actuels avec l'inflation. Si Emmanuel Macron est réélu, en juillet prochain, les retraites seront revalorisées avec l'inflation, ça sera donc du pouvoir d'achat en plus pour les retraités", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

"Tout ça se finance. Marine Le Pen explique qu'il y a de l'argent magique, qu'il n'y a pas besoin de le financer, que les gens pourront même travailler moins longtemps : c'est un mensonge absolu. A la fin, on sait qu'il ne restera que deux choix, si elle est amenée à mettre en place son programme : soit baisser les retraites pour équilibrer le système, soit augmenter les impôts sur ceux qui travaillent. On ne veut pas de ces deux solutions", a précisé Gabriel Attal. "Oui, ça veut dire que globalement il faut qu'on travaille un peu plus longtemps. Cela ne se fera pas de la même manière pour tout le monde : on tiendra compte des carrières longues, de la pénibilité, il y a évidemment des métiers qui usent d'avantage que les autres. Ces personnes-là, évidemment qu'elles ne doivent pas partir à 65 ans, qu'elles devront partir plus tôt", a-t-il reconnu.

"Les 65 ans ne sont pas un dogme"

Lundi, Emmanuel Macron a "ouvert la porte" à un report de l'âge légal à 64 ans plutôt que 65 pour élargir sa base électorale, ouvrant une brèche dans le financement de son programme, dont la réforme des retraites était présentée comme la clé de voûte budgétaire. Le candidat "bouge", son totem vacille. Lancé dans un duel indécis face à Marine Le Pen, le président sortant a lâché du lest sur sa promesse emblématique, dès son premier déplacement après sa qualification pour le second tour.

Espérant "faire un consensus" et déminer un sujet pouvant générer "trop de tensions", il "ouvre la porte très clairement" à une réforme des retraites atténuée, avec un âge légal repoussé à 64 ans et une "clause de revoyure en 2027", contre 65 ans en 2032 dans son projet dévoilé il y a un mois.

"Les 65 ans ne sont pas un dogme", assure-t-il désormais, en gage de bonne volonté. Son équipe de campagne affirmait pourtant le contraire une semaine plus tôt. Cette borne d'âge "ne fait pas partie de la négociation", déclarait ainsi Anne de Bayser, coordinatrice des relations avec la société pour le candidat Macron, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis) à quatre jours du premier tour.

Et pour cause : cette réforme "n'est pas là que pour combler le trou" et sortir le système de retraites des déficits chroniques, mais doit aussi "financer l'ensemble du projet, avec le plein emploi et la croissance". Trois "leviers" indissociables, puisque "plus de gens qui travaillent plus longtemps, c'est plus de croissance", expliquait-elle.

A ses côtés, le chef du pôle idées du parti En Marche, Pierre Bouillon, insistait sur l'objectif de "libérer des marges de manoeuvre budgétaires qui vont permettre de financer les dépenses liées au vieillissement de la population", tant en matière de santé que de dépendance. Sans oublier à plus court terme la hausse des pensions promise "dès cet été" pour rattraper la flambée de l'inflation et la revalorisation annoncée de la retraite minimum à 1.100 euros par mois pour une carrière complète.

Une ardoise déjà bien remplie, à laquelle s'ajouteront les contreparties que les syndicats ne manqueront pas de réclamer. Au vu des premières concessions d'Emmanuel Macron, "on aura une meilleure main pour négocier" s'il est élu, estime déjà un bon connaisseur du dossier.

"La retraite ne sera pas à 65 ans", selon le président de la CPME

En plus des inévitables tractations sur les carrières longues et la pénibilité, ce responsable syndical relève que le président-candidat a évoqué un possible aménagement du "rythme" de sa réforme , ce qui serait "significatif, parce que 4 mois par an ou 2 mois ça change beaucoup de choses".

Mais cette porte entrouverte a semblé se refermer mardi, Emmanuel Macron réaffirmant depuis Mulhouse sa volonté d'un recul de l'âge légal de quatre mois par an dès 2023. "C'est le point d'entrée de la discussion", a nuancé le Premier ministre, Jean Castex, en visite à Châteauroux. Un cadre de la majorité suggérait dans le même temps une éventuelle issue à 64 ans, avec moins d'avancées pour les petites pensions et la pénibilité.

Côté patronat, François Asselin s'est rendu à l'évidence : "Emmanuel Macron a commencé à faire un pas en arrière" et "la retraite ne sera pas à 65 ans, c'est quasiment sûr aujourd'hui", observe le président de la CPME, pourtant convaincu qu'il "faudra reculer l'âge de départ".

Certitude que ne partage pas, côté syndical, Pascale Coton (CFTC), pour qui "l'âge n'est pas le plus important, il faut regarder les inégalités d'abord", en particulier pour "rattraper l'écart" entre hommes et femmes et réparer "les aléas de la vie".

"Opposé à ce que l'âge légal bouge", Dominique Corona (Unsa) considère pour sa part qu'il n'y a "pas de problème de financement des retraites" et qu'il existe "d'autres solutions plus pertinentes" pour renforcer le modèle social, en premier lieu "d'augmenter les salaires". "Il ne faut pas avoir peur non plus d'augmenter les cotisations patronales, ce n'est pas un gros mot", ajoute-t-il.

26 commentaires

  • 17 mai 18:53

    si tu es continuellement jaloux des autres @dupont007, il fallait bosser un peu plus à l'école... facile de cracher toujours sur ceux qui réussissent, ils ne sont pas arrivé là par hasard


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