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Réforme des retraites reportée : "Méfiance", "nous allons être vigilants", les syndicats réagissent à l'annonce d'Emmanuel Macron
information fournie par Boursorama avec Media Services 12/12/2022 à 14:25

Le président de la République Emmanuel Macron le 8 septembre. ( POOL / GONZALO FUENTES )

Le président de la République Emmanuel Macron le 8 septembre. ( POOL / GONZALO FUENTES )

Selon François Hommeril, président de la CFE-CGC, "l'exécutif est très inquiet - et il a raison - de ce que va être la mobilisation en janvier".

Exit le 15 décembre. Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé ce lundi 12 décembre le report de la présentation de la réforme des retraites au 10 janvier 2023. De quoi permettre de laisser aux partenaires sociaux et aux nouveaux dirigeants LR et EELV le temps "d'échanger" avec l'exécutif sur ce projet, a indiqué le chef de l'État.

Le texte devrait prévoir un report de l'âge de départ jusqu'à 64 ou 65 ans, mesure contestée par les syndicats dans un rare front unanime. Il devrait ensuite être présenté en Conseil des ministres le 18 ou 25 janvier.

La CFDT indique dans un communiqué "prendre acte" du report, qui va lui "permettre" de "continuer à porter ses revendications prioritaires pour plus de justice sociale", notamment "un dispositif de carrières longues amélioré" et "un compte pénibilité qui intègre les trois critères ergonomiques pour donner droit à des départs anticipés". Mais le premier syndicat français "réitère son opposition à tout report de la borne d'âge de départ à la retraite", mesure "brutale qui pénaliserait d'abord les salariés les plus modestes".

Par la voix de sa secrétaire confédérale Céline Verzeletti, la CGT a estimé auprès de l'AFP que le report montrait "la fébrilité du gouvernement, qui craint une forte mobilisation". Même point de vue chez François Hommeril, président de la CFE-CGC, pour qui "l'exécutif est très inquiet - et il a raison - de ce que va être la mobilisation en janvier".

Comme le président de la République et son gouvernement "sont beaucoup dans la communication, peut-être qu'ils avaient peur" que le projet de réforme "passe inaperçu, ou que ça fasse mauvais effet d'annoncer ça au lendemain d'une qualification possible en finale de la Coupe du monde" de football, a relevé Michel Beaugas (FO).

"L'agenda allait trop vite", selon la CFTC

"Ma première réaction, c'est de me demander: 'C'est quoi ce bordel ?' La deuxième, c'est de me dire qu'on gagne quelques semaines précieuses. La troisième, c'est la méfiance", résume Simon Duteil (Solidaires).

Pascale Coton (CFTC) y voit "une bonne chose", car "l'agenda allait trop vite". Elle espère que le gouvernement mettra à profit ce temps supplémentaire pour "reprendre" les propositions syndicales "sur les petites pensions, les carrières longues", et que ce report n'a pas été décidé "juste pour que les Français passent de bonnes vacances et de bonnes fêtes".

"Si c'est pour écouter les organisations syndicales qui font des propositions autres que le report de l'âge légal, c'est une bonne nouvelle", a abondé Dominique Corona (Unsa). "Mais si c'est simplement pour gagner du temps..."

Les syndicats vont-ils renoncer à appeler dès cette semaine à une première journée d'action en janvier ? "Nous allons être vigilants à ne tomber dans aucun piège", affirme François Hommeril.

Du côté de la CGT, "on sait qu'il faudra des mobilisations. On pense que, de toute manière, il faudra être prêt pour la première quinzaine de janvier", indique Céline Verzeletti. "Cela ne change rien pour nous en termes de mobilisation : on avait décidé d'attendre janvier, et il y aura une mobilisation en janvier", appuie Michel Beaugas (FO).

10 commentaires

  • 12 décembre 16:45

    en allemagne c'est retraite a 65 officiellement, en REALITE, c'est départ vers 62,5 ans selon les branches...


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