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Réchauffement : à deux semaines de la COP28, l'humanité continue le "hors-piste"
information fournie par Boursorama avec Media Services 15/11/2023 à 16:02

Les engagements climatiques actuels des pays mènent à seulement 2% de baisse des émissions mondiales en 2030 par rapport à 2019, au lieu des 43% préconisés par les climatologues, pour espérer limiter le réchauffement climatique à 1,5°C - principal objectif de l'accord de Paris en 2015.

Selon l'ONU, les engagements actuels des pays mènent à 2% de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43% préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5°C. ( AFP / ROBERT ATANASOVSKI )

Selon l'ONU, les engagements actuels des pays mènent à 2% de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43% préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5°C. ( AFP / ROBERT ATANASOVSKI )

Deux pour cent au lieu de 43%. L'ONU alerte sur la trajectoire de réduction des émissions mondiales, à deux semaines de la plus importante COP depuis l'accord de Paris. Selon l'ONU Climat, les engagements actuels des pays mènent à 2% de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43% préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Un rapport publié mardi montre que les gouvernements doivent passer des "petits pas" aux "pas de géants lors de la COP28" , a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC).

"Le temps est venu d’une supernova de l’ambition climatique"

Cette 28e conférence des Nations unies sur le climat, du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, "doit être un véritable tournant", car "nous sommes hors piste" et "chaque fraction de degré compte", exhorte-t-il dans un message vidéo. "Le rapport publié aujourd'hui montre clairement que chaque fraction de degré compte, mais que nous sommes hors-piste", s'alarme le responsable, originaire de l'île de la Grenade. "Des progrès centimètre par centimètre ne feront pas l’affaire" , confirme le chef de l'ONU, Antonio Guterres. "Le temps est venu d’une supernova de l’ambition climatique dans chaque pays, ville, secteur".

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Ce nouveau rapport est la synthèse annuelle des derniers engagements de réduction des émissions - appelés "contribution déterminée au niveau national" (NDC) -, pris par les 195 signataires de l'accord de Paris de 2015. La COP28 doit établir le premier bilan officiel de cet accord et apporter des correctifs éventuels. Le rapport prend en compte 20 nouvelles NDC (inédites ou révisées) soumises depuis un an par plusieurs pays (Mexique, Turquie, Égypte, Émirats arabes unis, Norvège, etc.). Mais pas l'actualisation des 27 pays européens ou du Brésil, soumises en octobre.

Six années de CO2

L'accord de Paris fixe pour objectif de limiter le réchauffement moyen de la planète "nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels", quand l'humanité a commencé à exploiter à grande échelle les énergies fossiles responsables des émissions de gaz à effet de serre, "et si possible à 1,5°C". Mais pour avoir 50% de chances de contenir le réchauffement mondial à 1,5°C, les émissions mondiales doivent baisser de 43% d'ici 2030 , par rapport aux niveaux de 2019, selon le dernier rapport du Giec, les experts mandatés par l'ONU. Ces émissions doivent atteindre un pic d'ici à 2025, non seulement pour espérer limiter le réchauffement à 1,5°C mais aussi à 2°C ou 2,5°C, selon le Giec.

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Dans son dernier rapport, le Giec estimait à 500 Gigatonnes (Gt) d'équivalent CO2 la quantité de gaz à effet de serre restant à émettre pour atteindre 1,5°C de réchauffement climatique, soit environ 12 annnées d'émissions mondiales actuelles. Selon une récente réévaluation des scientifiques, ce budget carbone ne serait finalement que de la moitié, 250 Gt de CO2e, soit six années environ.

Sortir des énergies fossiles

Le rapport publié mardi, "conformément aux conclusions de l'an dernier, indique que si les émissions n'augmentent plus après 2030 par rapport aux niveaux de 2019, elles n'affichent toujours pas la baisse rapide jugée nécessaire par la science dans cette décennie" . En septembre, le premier bilan technique de l'accord de Paris, réalisé sous l'égide de l'ONU Climat pour préparer le bilan négocié par les États à la COP28, soulignait la nécessité de sortir des énergies fossiles, d'accélérer dans les renouvelables et de débloquer les mécanismes financiers pour la transition et le développement.

Ce bilan de l'accord de Paris à la COP28 sera un préalable important à la révision obligatoire des NDC d'ici 2025 et à la COP30 au Brésil. Lors de la COP26, en 2021 à Glasgow (Écosse), les signataires s'étaient engagés à réviser les NDC annuellement - au lieu de tous les cinq ans. Mais seuls une minorité d'entre eux l'ont fait depuis.

1 commentaire

  • 15 novembre 18:37

    Pour commencer , taxer les majors pétrolières qui savaient depuis les années 70 que les énergies fossiles étaient dangereuses pour le climat. Elles comme les politiques en tout genre qui ne font que du vent auront un jour le dos au mur...


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