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Préfectures : la Cour des comptes fustige des réductions d'effectifs "pas réalistes"
information fournie par Boursorama avec Media Services 31/05/2022 à 13:01

L'autorité alerte dans une note la part croissante d'agents au statut précaire.

La façade de la Cour des comptes, le 16 février 2022 à Paris. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

La façade de la Cour des comptes, le 16 février 2022 à Paris. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Une alerte sur la situation des préféctures. Dans un rapport publié, mardi 31 mai, la Cour des comptes critique les suppressions de postes orchestrées par le ministère de l'Intérieur depuis 2010 "n'ont pas été réalistes". "Entre 2010 et 2020, les effectifs physiques des préfectures hors corps préfectoral sont passés de 27.613 à 23.652 , soit une baisse de 14%", détaille l'institution.

Ces coupes ont visé "en priorité" les sous-préfectures, amputées de près d'un quart de leurs effectifs entre 2012 et 2019. Certaines sous-préfectures comptent désormais "entre 3 et 5 agents , corps préfectoral inclus, ce qui rend ces structures très fragiles en cas de vacance de poste prolongée".

Délais d'obtention des pièces d'identité rallongés

"Les suppressions de poste se sont concentrées sur la délivrance des titres hors étrangers, les fonctions de représentation, les fonctions support et dans une moindre mesure sur le contrôle de légalité" , précise la Cour. Ces suppressions de poste "qui ont représenté la quasi-totalité des réductions d'effectifs du ministère de l'intérieur, n'ont pas été réalistes", est-il indiqué.

Le rapport est publié alors que les délais d'obtention des pièces d'identité ont tendance à se rallonger, en raison d'un afflux de demandes consécutif à la crise sanitaire. Pour résorber ces retards, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé début mai l'augmentation de 30% des effectifs dédiés aux pièces d'identité.

"Définir des priorités claires"

Pour la Cour, "la dépendance aux contrats infra-annuels résulte d'un pilotage par le schéma d'emplois (un plafond d'emplois à ne pas dépasser) par opposition à un pilotage par la masse salariale". Un constat similaire à celui du think tank Terra Nova, qui a regretté dans une note publiée mardi également " le réseau de contraintes particulièrement rigide " associé aux plafonds d'emploi, dans la fonction publique.

"Le ministère de l'Intérieur doit définir des priorités claires pour les préfectures dans les années à venir", en allouant des effectifs aux préfectures en fonction des urgences locales, conclut l'institution présidée par Pierre Moscovici.

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