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Poupée pendue d'Élisabeth Borne : "Ces images n'aident pas" le mouvement social, reconnaît Philippe Martinez
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/02/2023 à 12:06

"Vous croyez que quand il y a deux millions ou plus de deux millions de manifestants, on peut parler, contrôler ?"

Philippe Martinez à Paris, le 7 février 2023. ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Philippe Martinez à Paris, le 7 février 2023. ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Après le ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt, la poupée gonflable représentant Élisabeth Borne pendue à un gibet. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez a réagi lundi 13 février à la mise en scène observée samedi sur un camion de la CGT, lors de la manifestation contre la réforme des retraites à Marseille.

"Ces images n'aident pas à rester sur l'essentiel qui est notre combat contre cette réforme des retraites", a reconnu le dirigeant syndicaliste sur BFMTV .

"Je n'avais pas vu cette image"

"Je n'avais pas vu cette image, je n'ai pas eu l'occasion d'appeler tout le monde dans la CGT", a encore souligné Philippe Martinez, qui a refusé de "condamner" la mise en scène.

"Vous croyez que quand il y a deux millions ou plus de deux millions de manifestants, on peut parler, contrôler ?", a indiqué le dirigeant syndical, insistant sur l'impossibilité de contrôler le comportement des manifestants.

Philippe Martinez a d'ailleurs fait le lien avec la polémique provoquée la semaine dernière par la photo postée sur les réseaux sociaux du député LFI Thomas Portes. Sur cette image, on le voit poser, lors de la manifestation du 7 février, avec le pied sur un ballon de football à l'effigie du ministre du Travail, Olivier Dussopt. "Avoir un ballon sous le pied avec la tête d'un ministre , ce n'est pas bon pour le mouvement social", a estimé le patron de la CGT.

Majorité présidentielle et opposants de tous bords à la réforme des retraites campent dimanche sur leur position au lendemain d'une 4e journée de mobilisation qui a permis aux syndicats de maintenir la pression et de brandir la menace d'une "France à l'arrêt".

En réussissant à rassembler pour la première fois un samedi, entre 963.000 et 2,5 millions de manifestants selon les sources, les syndicats unis emmenés par le binôme CFDT-CGT ont démontré au gouvernement qu'ils pouvaient toujours compter sur le soutien de la rue face au report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

De quoi conforter l'intersyndicale dans sa stratégie. Celle-ci appelle à un cinquième acte le 16 février et agite le spectre d'une "France à l'arrêt" le 7 mars, selon des modalités qui varient entre les deux locomotives syndicales du mouvement: la CGT privilégiant des grèves reconductibles, la CFDT évoquant des opérations villes mortes.

Sur son blog, le leader LFI Jean-Luc Mélenchon a samedi soir de nouveau proposé aux syndicats, "une nouvelle convergence" avec à la clef un rassemblement "un samedi ou dimanche de mars". Pour sa part la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen, qui n'avait pas appelé à manifester, a jugé qu'"après cette nouvelle journée de mobilisation (...), l’exécutif ne (pouvait) pas continuer à regarder ailleurs en refusant d'entendre les Français".

Le gouvernement ne peut en tout cas pas "rester sourd" à ce" moment exceptionnel de mobilisation du monde du travail", a fait valoir le N.1 de la CFDT Laurent Berger, invité du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI dimanche.

Sur BFMTV, le N.1 de FO Frédéric Souillot a confirmé dimanche une information de la chaine selon laquelle la Première ministre Elisabeth Borne a appelé durant le week-end des dirigeants syndicaux.

"C'était avant notre intersyndicale (samedi, ndlr), elle avait compris qu'on allait durcir le ton", a expliqué M. Souillot. .

Interrogé par l'AFP, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a également fait part d'un appel de la Première ministre. "Rien de nouveau, je lui ai redit notre profond désaccord avec l'âge de départ à la retraite à 64 ans et notre volonté d'être écoutés", a-t-il indiqué. De son côté, Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, a affirmé à l'AFP n'avoir reçu dimanche en début de soirée aucun appel de la cheffe du gouvernement.

Volonté de maintenir le fil tenu du dialogue? Le ministre du Travail Olivier Dussopt a reconnu sur France 3 que le désaccord sur la controversée mesure d'âge au coeur de la réforme était "assez insurmontable". La réforme est une "nécessité", a redit son collègue Olivier Véran, porte-parole du gouvernement invité de Questions politiques pour France Inter, France Télévisions et Le Monde.

Fermés sur les fondamentaux de la réforme, les deux ministres ont mis l'accent sur un renforcement du dispositif d'index seniors durant les débats parlementaires, celui-ci étant censé pousser les entreprises à garder dans l'emploi les plus de 55 ans, un des leitmotivs de la CFDT.

- "Spectacle lamentable" -

Difficile de voir dans l'évolution de cette disposition un moyen de réconcilier les deux parties, d'autant que les débats à l'Assemblée, qui entreront lundi après-midi dans leur deuxième semaine, patinent.

La première semaine d'examen s'est achevée cahin-caha dans le tumulte d'une polémique soldée par l'exclusion pour 15 jours d'un député LFI, sanctionné pour avoir posé, dans un tweet, le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt.

Rare point de convergence entre majorité et syndicats, les deux camps s'accordent pour déplorer le "spectacle lamentable" des débats au Palais Bourbon, comme le souligne Laurent Berger.

Au passage, le leader cédétiste tacle lui la stratégie de LFI qui a déposé des milliers d'amendements sur le texte, une "connerie" selon lui.

Les syndicats réclament qu'à l'Assemblée, l'article 7, qui porte la mesure d'âge, puisse faire l'objet d'un débat et d'un vote. Un total de 15.867 amendements restent à examiner. Or, les débats doivent impérativement se terminer vendredi à minuit.

"Nous sommes prêts au débat", a réaffirmé dimanche dans le JDD la patronne des députés Renaissance, Aurore Bergé qui a mis aussi en garde les syndicats tentés par la "voie du blocage".

3 commentaires

  • 13 février 14:32

    Ah rata pour cette mise en scène pour alimenter la propagande de bfmtv donc un journaliste a été écarté pour fausse information et autre pro Macron franchement que de temps perdu


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