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Pêche post-Brexit : Bruxelles met la pression sur Londres
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/11/2021 à 09:55

Alors que la France lui a demandé d'être plus active, la Commission européenne a demandé mercredi à Londres de régler le contentieux post-Brexit sur les licences de pêche avec la France pour le 10 décembre.

La France réclame plus de licences de pêche à Londres et à l'île anglo-normande de Jersey dans le cadre de l'accord post-Brexit signé fin 2020. ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

La France réclame plus de licences de pêche à Londres et à l'île anglo-normande de Jersey dans le cadre de l'accord post-Brexit signé fin 2020. ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Alors que le conflit sur la pêche post-Brexit entre la France et le Royaume-Uni s'enlise , Bruxelles s'en mêle. La Commission européenne a demandé mercredi 24 novembre à Londres de régler ce contentieux pour le 10 décembre.

"Le commissaire Virginijus Sinkevicius (Environnement et pêche) s'est entretenu aujourd'hui avec le ministre (britannique) George Eustice et a insisté pour que les contentieux sur les licences de pêche soient conclus d'ici le 10/12/2021", a indiqué un porte-parole. "En ce qui concerne les navires de remplacement et les eaux de Guernesey, les travaux se poursuivent pour trouver une solution d'ici la fin du mois", a-t-il précisé.

La France avait demandé lundi à la Commission d'être "plus active" pour régler ce contentieux. "C'est un problème de l'UE, cela devrait être traité comme un problème de l'UE et la France demande à ce que cela le soit", avait estimé le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes Clément Beaune. "L'espace de dialogue doit avoir une date limite et cette date limite la Commission doit la donner au Royaume-Uni", avait déclaré la ministre de la pêche Annick Girardin.

La France réclame plus de licences de pêche à Londres et à l'île anglo-normande de Jersey dans le cadre de l'accord post-Brexit signé fin 2020. Les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir.

Au total, depuis le 1er janvier 2021, la France a obtenu "plus de 960 licences" de pêches dans les eaux britanniques et des îles anglo-normandes, mais Paris réclame encore plus de 150 autorisations, selon le ministère français de la Mer. Londres estime de son côté avoir octroyé 98% des licences demandées.

La France avait annoncé des sanctions à compter du 1er novembre avant de les suspendre dans l'attente du résultat de nouvelles discussions.

Dans la zone des 6 à 12 milles nautiques des côtes britanniques, les débats sont tendus pour 40 bateaux (de plus de 12 mètres) qui ont été récemment mis à l'eau en remplacement d'anciens navires. Londres refuse pour le moment de leur délivrer une licence, estimant qu'il s'agit de nouvelles demandes car elles concernent des navires plus modernes et souvent plus puissants.

La France veut voir régler en urgence la situation d’une trentaine de navires , considérés comme "très prioritaires", car ils réalisent une large part de leurs prises dans ces eaux britanniques auxquelles ils n’ont plus accès. Guernesey a pour sa part seulement accordé des licences provisoires et 58 demandes sont en attente.

Mais Guernesey, qui renouvelle de mois en mois ses autorisations provisoires, est considéré par Paris comme "un partenaire fiable" dans la négociation. "Une quarantaine de licences définitives" devraient être octroyées d'ici début décembre, avait annoncé la ministre française de la Mer Annick Girardin le 18 novembre.

9 commentaires

  • 25 novembre 15:47

    doussine: Il y en a de trop, c'est trop long à développer...


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