Les prix vont notamment monter pour les produits en tension, comme le sucre, le riz, l'huile d'olive, le cacao ou le jus d'orange...
( AFP / DENIS CHARLET )
La baisse des prix n'est pas encore là. Les prix dans les supermarchés devraient même encore augmenter un peu dans le sillage des dernières négociations entre grande distribution et industriels, a prévenu mercredi 10 janvier Jean-Philippe André, président de la principale organisation représentative des agro-industriels, l'Ania.
Le 7 janvier, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait pourtant assuré que les prix de certains produits alimentaires allaient baisser en 2024, précisant que ces baisses se verraient "dès que les négociations commerciales auront pris fin", le 31 janvier.
"On a pu entendre dire qu'il y aura des baisses générales des prix : je ne pense pas", a estimé sur Radio Classique Jean-Philippe André. "Il n'y aura pas de retour aux prix qu'on a pu connaître en 2019 et 2020", soit avant l'envolée des prix de l'alimentaire ces trois dernières années.
Pour le représentant des industriels, des hausses sont probables sur certains produits en tension, comme le sucre, le riz, l'huile d'olive, le cacao ou le jus d'orange. Sur les prix de l'alimentaire en général, "on va parler de très légère inflation, peut-être de 2-3%" , a estimé Jean-Philippe André, un chiffre très similaire à celui formulé mardi par le délégué général de la fédération des distributeurs, Jacques Creyssel.
L'impact des hausses de salaires
Le président de l'Ania impute ces hausses à une "structure de coûts" encore "élevée", notamment du fait des augmentations de salaire depuis deux ans. "Le Smic a augmenté de 15% depuis deux ans" , a-t-il justifié. Or, "on ne va pas revenir en arrière sur les salaires."
Les négociations commerciales entre la grande distribution et leurs fournisseurs de l'agro-industrie, qui vont déterminer le prix d'une large part des produits vendus en grandes surfaces, doivent s'achever au 31 janvier. Le gouvernement a avancé de quelques semaines cette année la période de négociations, espérant que soient plus rapidement répercutées dans les rayons des supermarchés les baisses des coûts de certaines matières premières.
Mais les négociations s'avèrent difficiles selon plusieurs patrons de supermarchés , certains agro-industriels réclamant des hausses de prix sur des produits qui devraient au contraire baisser selon la grande distribution.
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