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Participation des salariés utilisant leur CPF : "Il faudra une négociation avec les partenaires sociaux", estime la CFDT
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/02/2024 à 12:19

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, et Yvan Ricordeau à Paris, le 12 juillet 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, et Yvan Ricordeau à Paris, le 12 juillet 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

"Pour que cela se traduise [dans les faits], il faudra qu'il y ait une négociation avec les partenaires sociaux menée par le ministère du Travail, sur laquelle pour l'instant il n'y a pas d'élément à l'agenda", a assuré à l'AFP Yvan Ricordeau, chargé de la formation professionnelle à la CFDT.

Lundi 19 février, le gouvernement a annoncé la mise en place d'une participation forfaitaire des salariés utilisant leur compte personnel de formation (CPF). La CFDT n'a pas tardé à réagir : selon le syndicat, cela ne signifie pas encore qu'une décision à été prise à ce sujet.

"Pour l'instant, il n'y pas de décision prise sur le reste à charge. Il y a une intention du ministère de l’Économie, ce n'est pas la première fois", a assuré à l'AFP Yvan Ricordeau, chargé de la formation professionnelle à la CFDT. "Pour que cela se traduise [dans les faits], il faudra qu'il y ait une négociation avec les partenaires sociaux menée par le ministère du Travail, sur laquelle pour l'instant il n'y a pas d'élément à l'agenda", a-t-il ajouté. "Les salariés vont continuer dans les mois qui viennent à se servir de leur CPF comme aujourd'hui", selon le responsable syndical.

Au ministère du Travail, on indique que les modalités ne sont pas complètement arbitrées à ce stade et que la ministre Catherine Vautrin souhaite échanger avec les partenaires sociaux sur le sujet. Yvan Ricordeau rappelle que "le législateur a fait en sorte de laisser les salariés libres d'utiliser leur CPF pour tout ce qui leur semblait bon" et que "là, le ministre de l’Économie veut tordre le cou à la promesse d'origine du CPF". Il demande que le reste à charge soit réservé aux formations qui ne sont pas à finalité professionnelle. Pour la CGT, "faire contribuer les salariés à leur formation et les faire payer une formation est tout simplement scandaleux", selon une de ses responsables, Sandrine Mourey.

"Une injustice incroyable"

"Ce qui risque de se passer, c'est une injustice incroyable, c'est que les plus fragiles, ceux qui ont des difficultés, ne pourront pas aller à la formation", a-t-elle souligné, ajoutant que la contribution patronale à la formation avait été abaissée de 1,6% à 1% de la masse salariale.

Dans un communiqué, Force ouvrière dénonce aussi "l’inopportunité de cette annonce" gouvernementale, au regard notamment de "l’inflation qui affecte toujours le pouvoir d’achat des ménages". FO "regrette que les logiques d’économies adoptées par le gouvernement détériorent le droit à la formation professionnelle des salariés, alors même que les transitions à venir nécessitent un dispositif qualifiant, solide et accessible".

Les organismes de formation, par la voix de leur fédération, les Acteurs de la compétence, ont également dénoncé "la brutalité du calendrier, la verticalité de la méthode et les incohérences du gouvernement". Cette fédération relève en outre que le gouvernement a autorisé depuis le mois dernier le financement du permis moto A2 par le CPF, pour un coût "évalué à 250 millions d'euros en 2024 si la tendance observée en janvier se confirme", alors que le gouvernement cherche à faire avec le reste à charge 200 millions d'économies sur le CPF, sur un coût total de 2 milliards.

7 commentaires

  • 21 février 07:46

    lorant21: pourquoi deux semaines??????


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