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Nucléaire: Paris souhaiterait des garanties de prêts de Londres face aux surcoûts de Hinkley Point (Financial Times)
information fournie par Boursorama avec AFP 31/01/2024 à 14:40

Le chantier de la centrale d'Hinkley Point, au Royaume-Uni, le 15 décembre 2023. ( EDF ENGERY / HANDOUT )

Le chantier de la centrale d'Hinkley Point, au Royaume-Uni, le 15 décembre 2023. ( EDF ENGERY / HANDOUT )

Paris pousse le gouvernement britannique à accorder des garanties de prêts afin d'alléger les surcoûts pour EDF dans son projet de construction de deux réacteurs nucléaires à la centrale d'Hinkley Point C dans le Somerset, affirme le Financial Times dans son édition de mercredi.

Selon le Financial Times, "le gouvernement français fait pression sur les ministres britanniques pour qu'ils fournissent des garanties de prêt pour Hinkley Point C afin d'essayer d'alléger les coûts de financement d'EDF pour la nouvelle centrale nucléaire phare de la Grande-Bretagne, dont le prix a grimpé en flèche".

Le ministère de l’Économie français n'a pas confirmé avoir demandé cette garantie, indiquant simplement que "le gouvernement discutait régulièrement avec ses homologues britanniques du programme nucléaire britannique et des projets portés par EDF".

"Nous sommes déterminés à identifier conjointement les meilleures solutions de financement de ces projets", a-t-il ajouté.

Parmi les options sur la table, il y a "la recherche de nouveaux partenaires financiers pour EDF et des garanties du gouvernement britannique sur la dette", a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.

Une garantie de prêt émise par Londres permettrait à l'entreprise publique française EDF, lourdement endettée, d'obtenir plus facilement des emprunts pour financer les deux EPR anglais, dont il est actionnaire principal.

Or, le gouvernement britannique fait valoir qu'il "ne joue aucun rôle dans le financement ou l'exploitation d'Hinkley Point C".

"Le financement du projet relève de la compétence d'EDF et de ses actionnaires", a souligné auprès de l'AFP un porte-parole du ministère de l'Energie à Londres.

La semaine dernière, EDF a annoncé que la mise en service du premier réacteur était repoussée à 2029 dans le meilleur des cas, soit avec quatre ans de retard sur la date initiale de 2025, voire 2030 ou 2031 selon les scénarios.

La prolongation du chantier ferait enfler la facture, entre 31 et 34 milliards de livres au total, contre 18 milliards de livres au démarrage du projet en 2016, le tout exprimé en valeur 2015.

Des surcoûts que le groupe nationalisé EDF supporte aujourd'hui seul à ce stade faute de contribution de son partenaire chinois CGN, encore actionnaire à 30% du projet.

CGN a en effet arrêté en 2023 de participer aux surcoûts de la centrale au-delà de son engagement initial, comme le permet une clause contractuelle.

EDF indique qu'il a "toujours souhaité intégrer d'autres partenaires financiers dans ce projet" et qu'il "poursuit cette recherche".

6 commentaires

  • 01 février 09:31

    Pendant ce "en même temps ..." les Chinois eux en ont construit et livré 5 centrales .


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