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"Money-time" sous tension entre industriels et grandes surfaces, l'inflation à deux chiffres va continuer
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/02/2023 à 11:29

L'inflation galopante perturbe les négociations commerciales entre industriels et distributeurs, qui s'achèvent mardi 28 février. Le prix des courses en mars va dans tous les cas s'en faire ressentir.

(illustration) ( AFP / THOMAS SAMSON )

(illustration) ( AFP / THOMAS SAMSON )

A quelques heures de la fin des discussions, les prix payés par les distributeurs aux agro-industriels devraient augmenter d'"environ 10%" à l'issue des négociations commerciales qui doivent se terminer mercredi, a affirmé mardi 28 février le directeur général de la Fédération du commerce et de la distribution Jacques Creyssel. "On devrait être avec les grandes marques aux environ de 10% de hausse à partir de début mars", a déclaré Jacques Creyssel sur franceinfo , expliquant que les négociations "sont terminées pour les PME, pour toutes les marques qui sont très largement françaises".

Le représentant de la distribution a néanmoins indiqué que "les grandes marques (...) cherchent à imposer un bras de fer avec des propositions totalement injustifiées de hausses de 15-16%". Des hausses "impossibles à accepter dans une période aussi difficile en termes de pouvoir d'achat", selon le représentant de la distribution qui a appelé ces marques à "participer aux efforts collectifs", citant Nestlé, Coca, Unilever et Procter&Gamble.

"On est vraiment dans le money-time, c'est pas nouveau. On a cette tradition un peu bizarre en France de tout terminer au 1er mars à minuit", a commenté le président de l'Association nationale des industries alimentaires, à l'antenne de franceinfo .

Relation de "défiance", Lidl menace des fournisseurs

Le patron de Lidl, lui, a montré les muscles, menaçant deux de ses fournisseurs de les sortir des rayons. "Un ou deux fournisseurs de Lidl risquent de ne plus être dans les rayons dans les semaines à venir", a lancé directeur exécutif des achats et du marketing du groupe en France, à l'antenne de BFM Business . "Quand on vous demande de 15 à 20% de hausse sans justification, je ne peux pas accepter", a lancé Michel Biero. "Nous avions des hausses de tarifs de 12-15% à 40% ou plus. Mais est-ce que lorsqu'un industriel me demande 15-20% de hausse, ce n'est pas un leurre pour avoir 10%? Dans d'autres pays, la relation est plus apaisée (entre distributeurs et marques) mais chez nous il y a cette relation de défiance parce qu'il y a un manque de transparence , déplore t-il.

Les négociations sont "extrêmement tendues", a estimé pour sa part sur Radio Classique le porte parole de Lactalis, Christophe Piednoël, qui a "signé avec deux des grands réseaux de distribution sur cinq". Le géant du lait demande une augmentation entre 9% et 15%, le "point de départ" qui "sert d'abord à rémunérer le prix du lait" payé aux agriculteurs et "correspond à l'augmentation de nos charges", selon Christophe Piednoël.

"Chacun doit faire des efforts dans une négociation, certains distributeurs l'ont fait, d'autres semblent moins prêts à le faire", a-t-il ajouté, sans nommer de distributeurs. Face à l'inflation, Emmanuel Macron a appellé lundi les grandes surfaces à "participer à l'effort". De leur côté, les grandes surfaces dénoncent l'absence de transparence et des demandes de hausses exagérées, le patron de Carrefour Alexandre Bompard qualifiant même certaines de "délirantes" .

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