Parfois, la stratégie des petits pas prudents, de la retenue et du sang-froid dont Angela Merkel s'est fait une spécialité n'est pas la bonne. Depuis quelques jours, la chancelière est la cible de vives critiques. A-t-elle attendu trop longtemps ? Aurait-elle dû, dès la fin de la semaine dernière, faire une déclaration forte à la télévision contre la xénophobie et l'intolérance qui montrent leur vilain visage dans son pays ? Se rendre sans tarder sur les lieux du drame, en Saxe, dans cette ancienne Allemagne de l'Est dont elle est originaire ? Les critiques fusent de partout depuis une semaine en Allemagne.
Angela Merkel a fini par se décider - tardivement, certes - à sortir de son silence : elle s'est rendue ce mercredi à Heidenau, cette petite ville de 16 000 habitants en Saxe, dans l'ancienne RDA, où depuis le week-end dernier des hordes d'extrémistes d'extrême droite au crâne rasé sèment la panique devant un foyer de réfugiés improvisé dans un centre de bricolage réaménagé en campement provisoire. Nombreux sont les habitants de la petite ville qui se sont solidarisés avec les skinheads. Ils ne veulent pas de réfugiés chez eux. Ils le disent en hurlant des slogans racistes, en lançant des projectiles contre la police. Une trentaine d'agents ont été blessés depuis vendredi dernier. Presque 600 personnes sont parquées à Heidenau en attendant que leur demande d'asile aboutisse.
« L'Allemagne vient en aide à ceux qui...
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