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Les relocalisations industrielles vont s'accélérer en Europe et aux États-Unis, grâce à des investissements "considérables"
information fournie par Boursorama avec Media Services 18/04/2024 à 10:28

Les entreprises françaises affichent des projets d'investissement de réindustrialisation équivalents à 13% du PIB, soit un effort presque trois fois plus important qu'aux États-Unis.

( AFP / FREDERICK FLORIN )

( AFP / FREDERICK FLORIN )

Une enquête publiée jeudi 18 avril par Capgemini montre que les relocalisations industrielles et manufacturières vont s'accélérer dans les années à venir, portées par des investissements "considérables" des entreprises. Le mouvement a été enclenché en Europe et aux États-Unis depuis la crise sanitaire de la Covid-19.

Cette enquête "décrit une véritable lame de fonds" de réindustrialisation dans tous les pays étudiés et dans tous les secteurs; "nous avons été surpris par l'ampleur du phénomène" de relocalisation, indique à l' AFP Étienne Grass, directeur exécutif de Capgemini Invent, filiale française du cabinet de conseil, l'un des auteurs de l'étude.

Selon l'enquête, le montant global des investissements prévus par les entreprises de 13 secteurs industriels dans 11 pays pour renforcer leur capacité de production soit à domicile ("reshoring" en franglais des affaires), soit dans un pays voisin ("near-shoring"), a gonflé à 3.400 milliards de dollars pour les trois années à venir (février 2024-février 2027), après avoir atteint 2.400 milliards de dollars au cours des trois dernières années (janvier 2021-janvier 2024), indique l'étude. Ces investissements équivalent à 8,7% du chiffre d'affaires des sociétés concernées . "C'est vraiment considérable", juge Étienne Grass.

Protéger les chaînes de fabrication

Pour son enquête, Capgemini a interrogé en février 1.300 hauts responsables de groupes industriels réalisant plus d'un milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel, répartis aux États-Unis, en Allemagne, au Danemark, en Espagne, en Finlande, en France, en Grande-Bretagne, en Italie, en Norvège, aux Pays-Bas et en Suède.

Première des quatre raisons invoquées pour justifier ce vaste mouvement de démondialisation : la recherche d'une plus grande résilience des lignes d'approvisionnement. Après les pénuries de marchandises liées à la rupture des chaînes de fabrication ou de transport pendant la crise sanitaire, la première priorité invoquée par 70% des industriels est d'"assurer la maîtrise et la sécurité de leur 'supply chain'" commente Étienne Grass.

Viennent ensuite les tensions géopolitiques (Ukraine, Moyen-Orient..) invoquées par 63% des répondants.

La troisième raison est liée à la durabilité et à la volonté de réduire les émissions de CO2 (y compris sur les émissions de gaz à effet de serre de scope 3, dites indirectes) pour 55% des industriels interrogés.

France et Allemagne en tête

Enfin, un peu moins de la moitié (49%) des dirigeants expliquent leur motivation par les incitations financières et les politiques publiques de réindustrialisation menées dans leurs pays.

Dans l'étude, les entreprises françaises affichent des projets d'investissement de réindustrialisation s'élevant à quelque 340 milliards de dollars entre 2023 et 2026. Les projets allemands s'élèvent à 673 milliards de dollars, et ceux aux États-Unis à 1.400 milliards de dollars.

"Rapporté au PIB, l'effort français de réindustrialisation (13% du PIB) est presque trois fois supérieur à celui des États-Unis (5%)", ajoute Étienne Grass. L'effort allemand (20% du PIB) est quatre fois supérieur. Et ce, malgré le vaste plan Inflation Reduction Act (IRA) annoncé par le gouvernement Biden.

19 commentaires

  • 18 avril 20:54

    Il faudrait arrêter de taper sur les investisseurs et permettre à des fonds d'investissements.
    Actionnaire, dividende, bénéfice ne sont pas des gros mots.
    Un actionnaire développe un business
    Un bénéfice permet de développer les entreprises.
    Un dividende retourne dans l'économie pour financer de nouveaux projets.
    il faut enseigner les bases de l'économie aux français


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