Les moteurs de recherche qui ne déréférencent pas Wish menacés de poursuite par Bruno Le Maire

information fournie par Boursorama avec Media Services •29/11/2021 à 12:23

La répression des fraudes a demandé le déréférencement de la plateforme de vente en ligne en raison de la présence de produits non conformes et dangereux.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Le compte à rebours est lancé pour les moteurs de recherche. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a menacé de poursuites ceux qui n'appliqueraient pas la consigne de déréférencement de la plateforme de vente en ligne Wish, mesure rare annoncée la semaine dernière. "Je leur laisse encore quelques jours, le bénéfice du doute, mais pas plus et ensuite c'est très simple, je porterai l'affaire devant la justice et elles seront condamnées", a affirmé lundi 29 novembre le ministre sur France 2 .

Les services français de la répression des fraudes ont demandé le déréférencement de la plateforme Wish en raison de la présence de produits non conformes et dangereux, avait annoncé Bercy mercredi dernier. Cette sanction est intervenue dans le cadre d'une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la sécurité des produits vendus sur les places de marché en ligne.

Wish menacé d'interdiction

"Les géants du numérique et les acteurs du numérique ne sont pas au dessus des lois", a insisté Bruno Le Maire lundi. "Quant au site Wish lui-même, soit il obéit aux règles de protection des consommateurs, soit non seulement je demanderai le déréférencement du site aux plateformes, mais nous interdirons la présence de Wish sur le territoire français", a-t-il menacé.

Après la décision de Bercy, Wish s'est défendu, déclarant que la plateforme "se conforme toujours aux demandes de retrait (de produits de la vente) de la DGCCRF", et avait annoncé entamer un recours juridique contre cette action que l'entreprise juge "illégale et disproportionnée".

Sur 140 produits vendus sur Wish et analysés par la DGCCRF, un nombre important avait été identifiés comme non conformes. Ainsi, 90% des appareils électriques analysés étaient considérés comme dangereux, tout comme 62% des bijoux fantaisie et 45% des jouets.