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Le "pacte migration et asile" adopté après 9 ans de négociations
information fournie par Reuters 11/04/2024 à 06:57

Des migrants sont assis par terre après avoir été arrêtés par la police allemande

Des migrants sont assis par terre après avoir été arrêtés par la police allemande

Le Parlement européen a adopté mercredi le "pacte migration et asile", un ensemble de textes législatifs censé mieux contrôler les arrivées de migrants dans l'UE, instaurer un mécanisme de solidarité entre pays membres sur leur accueil et accélérer les procédures de traitement des demandes d'asile.

Ce "paquet" de règlements et directives avait fait l'objet d'un compromis entre Etats membres et eurodéputés en décembre dernier après neuf années de négociations, entamées après le pic migratoire de 2015 et l'afflux dans l'UE de migrants syriens chassés par la guerre.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a prévenu immédiatement que son pays n'accepterait pas le mécanisme de solidarité prévoyant que les États membres participent à la relocalisation des demandeurs d'asile ou des bénéficiaires de protection internationale sur leur territoire, ou apportent une contribution financière ou un soutien opérationnel et technique.

Ce refus de Varsovie ne devrait pas cependant empêcher la ratification de cette réforme migratoire par une majorité d'Etats membres.

"L'Europe renforce la protection de ses frontières extérieures, pour agir avec efficacité et humanité", a réagi mercredi en fin de soirée le président français Emmanuel Macron.

"C'est le résultat de nos efforts pour faire aboutir le Pacte asile et migration, dont je salue le vote aujourd'hui par le Parlement européen", a-t-il ajouté sur le réseau social X.

Le pacte prévoit aussi d'instaurer une nouvelle procédure accélérée aux frontières pour les personnes considérées comme peu susceptibles d'obtenir l'asile, afin d'éviter qu'ils séjournent longtemps sur le territoire de l'Union européenne, ainsi qu'un "filtrage" immédiat des migrants à leur arrivée sur le territoire de l'UE.

"Nous serons en mesure de mieux protéger nos frontières extérieures, les personnes vulnérables et les réfugiés, de renvoyer rapidement ceux qui ne sont pas éligibles au séjour, avec une obligation de solidarité entre pays membres", s'est félicitée la commissaire européenne chargée de la politique migratoire, Ylva Johansson.

Ce vote, défendu par les trois grands blocs politiques du Parlement européen - conservateurs du PPE, libéraux de Renew et une partie des Socialistes & Démocrates (S&D) -, est critiqué à la fois par l'extrême droite, qui le juge insuffisant pour réduire l'immigration - son cheval de bataille à l'approche des élections européennes de juin -, et par les partis de gauche et les écologistes qui dénoncent des atteintes aux droits humains.

"Nous nous opposons à ce Pacte de submersion", a déclaré le président du Rassemblement national Jordan Bardella, tête de liste du RN pour le scrutin du 9 juin en France.

"Nausée", a de son côté commenté Manon Aubry, tête de liste de La France insoumise, après le vote du Parlement. "Les socialistes, libéraux & la droite réalisent le cauchemar rêvé par l'extrême droite : l'Europe des barbelés plutôt que l'Europe de la Solidarité."

Les militants des droits humains dénoncent une réforme qui permettra notamment la détention de migrants, mineurs compris, sur une grande échelle, et accordera aux Etats membres la possibilité d'éviter d'accueillir des migrants en confiant cette tâche à des pays tiers. Le déroulement du scrutin a été interrompu pendant plusieurs minutes par des militants criant "Le pacte tue. Votez non".

(Nette Noestlinger et Gabriela Baczynska; Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Jean Terzian)

12 commentaires

  • 11 avril 09:58

    Et comme d'habitude, plus que tout autre pays, la France fera le plein de ces quotas de gens qui viendront profiter un max de nos avantages sociaux.


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